Hello Franck!

J’aimerais commencer à te remerciement chaleureusement pour la confiance que tu portes envers les services d’AlterHéros. Dire pour la première fois à une personne que l’on aime les garçons peut être super confrontant… mais tu l’as fait! Si ça peut te mettre en confiance, je m’appelle Guillaume, j’ai 28 ans, et moi aussi j’aime les garçons! Bienvenu dans la grande famille! 🙂

Si je comprends bien, tu es tombé en amour d’un garçon, à la fois pour son physique et sa personnalité, mais tu dis que celui-ci est malheureusement hétérosexuel. Tu me partages le fait qu’il t’est arrivé d’avoir une érection incontrôlée en le voyant nu et que cet événement t’a procuré une grande gêne. Somme toute, celui-ci a continué ses interactions à tes côtés comme si rien ne s’était passé. Tu dis ressentir de la peur de lui partager tes sentiments et tout cela te cause beaucoup de détresse. Au final, tu exprimes plusieurs questions entourant l’amour entre hommes, le fait d’être possiblement une femme trans et sur le dating entre hommes.

D’abord, sache que ton histoire est beaucoup plus fréquent que tu peux possiblement le penser. Par ailleurs, il est super fréquent d’avoir des érections spontanées (surtout à 18 ans!) dans différents contextes sans pour autant que cela ne signifie grand chose. En d’autres mots, le fait d’avoir une érection lorsqu’on est nu avec d’autres personnes n’est pas nécessairement un indicateur de l’orientation sexuelle et plusieurs garçons hétéro peuvent aussi avoir des érections incontrôlées dans les douches de gym, par exemple. C’est peut-être pour cela que ton ami n’a pas fait de commentaires concernant cette situation, car ça lui ait peut-être déjà arrivé à lui aussi! Enfin, je comprends entièrement que tu espérais qu’il puisse avoir un rapprochement entre vous deux après cet événement, où tu espérais qu’il comprenne que tu étais intéressé à lui. Or, la meilleure façon de communiquer à quelqu’un qu’on est intéressé envers lui n’est malheureusement pas par le partage d’érections… mais bel et bien en lui communiquant directement. 🙂 J’y reviendrai!

Tu dis que tu ne sais pas s’il est conscient que tu l’aimes?

Tu dis avoir peur qu’il sache que tu es homosexuel et que tu n’oses pas parler avec lui de tes attirances à son égard, en grande partie parce que tu as peur de le perdre. Pour citer cette réponse que j’ai composée (Comment dire à un garçon que je m’intéresse à lui sans craindre une réaction homophobe?) : «La situation que tu nous décris en ce moment est une situation que de nombreuses personnes lesbiennes, gaies ou bisexuelles ont déjà expérimenté au cours de leur vie (moi le premier…! Je me souviendrais toute ma vie de ce fameux Nicolas!). En effet, personne n’est à l’abri de tomber en amour avec d’autres personnes… et de ce fait, il peut arriver que l’on développe des sentiments pour une personne dont l’orientation sexuelle n’est pas compatible avec nos propres attirances. Tu n’es pas seul et je te remercie encore une fois d’avoir pris le temps de nous écrire.» À la lecture de ton message, je me suis demandé à plusieurs reprises de quelle façon étais-tu si certain que ce garçon était hétéro? Est-ce qu’il te l’a déjà dit mot pour mot? Avez-vous déjà eu cette discussion? Le fait qu’il parle de filles n’est pas un indicateur infaillible de l’orientation sexuelle. Je parlais moi-même de fille à l’adolescence parce que je pensais que c’était la seule chose possible à faire ou à dire… mais j’avais tord! D’ailleurs, la bisexualité existe. Surprise! En d’autres mots, il est possible qu’il parle de rencontrer des filles, mais cela n’enlève pas le fait qu’il est aussi possible qu’il ait d’autres désirs, intentions, curiosités ou attirances dont il ne t’a jamais parlé.

En d’autres mots, la seule façon de savoir si ce garçon ressent également des attirances pour d’autres garçons, c’est si il te le partage! Il est possible qu’il navigue des questionnements et des peurs similaires aux tiennes… on peut le comprendre après tout, n’est-ce pas? Parallèlement, tu te demandes s’il sait que tu t’intéresses à lui et que tu es amoureux de lui. À la lecture de ton message : je ne crois pas qu’il le sait. Pourquoi? Car la seule et unique manière de savoir qu’une personne est amoureuse, c’est si cette personne nous le communique. Bien entendu, c’est à toi de voir si tu souhaites lui partager ou non. Je comprends que votre relation d’amitié peut être en jeu et que tu ne veux vraiment pas le perdre! C’est vraiment une réflexion qui t’appartient et c’est à toi de calculer les pour et les contre de ce genre de dévoilement. Dans tout ça, n’oublie pas d’écouter tes propres limites, ton propre rythme et tes propres besoins. D’accord? Néanmoins, mon petit truc personnel, avant de dévoiler des sentiments amoureux envers un garçon, la première étape peut être d’analyser son degré d’ouverture envers la diversité sexuelle et de genre. Tu peux d’abord tenter de lui poser certaines questions pour évaluer son degré d’ouverture envers tous les sujets qui ne sont pas directement liés à l’hétérosexualité. Tu as entendu une nouvelle d’actualité concernant des enjeux LGBTQ+ et tu aimerais connaître son opinion? Tu as écouté une nouvelle série Netflix où des représentations de personnes LGBTQ+ s’y trouvent et tu serais curieux de connaître son appréciation? Tu peux également tenter de t’informer sur ses antécédents relationnels, sur s’il a une personne dans sa vie ou qui l’intéresse en ce moment, etc. Et puis, si tu es confortable, tu pourrais lui partager ta propre orientation sexuelle sans toutefois nommer que tu t’intéresses à lui. Après tout, entre amis, on peut bien parler de ce genre d’éléments liés à notre propre identité? D’ailleurs, mon collègue Rose exprime dans cette réponse que : «[l’]on parle souvent du coming out comme d’un seul moment où une personne révèle son orientation sexuelle, mais on peut aussi le voir comme un processus graduel de révélation de soi aux autres.» Et ceci pourrait commencer, si tu es confortable, à une discussion avec lui concernant tes propres réflexions entourant ton orientation sexuelle, les défis que tu vis à ce sujet, tes différentes démarches pour rencontrer d’autres garçons, etc. Si tu t’interroges davantage sur la question du coming-out en lien à notre orientation sexuelle, il est possible de consulter différentes réponses de mes collègues et moi à ce sujet en cliquant ici. En somme, si ce garçon réagit mal au fait que tu es gai, peut-être ne mérite-t-il pas d’être ton ami au final? Tu mérites d’être respecté et apprécié pour qui tu es, pas pour une version diluée de ta personne. <3 Qu’est-ce que tu en penses?

Être une femme trans?

Tu dis que tu aimerais être une femme afin de pouvoir sortir avec des garçons hétérosexuels. Tu te demandes donc si tu n’es pas trans ou si c’est simplement que tu ressens présentement le fait que l’amour semble être impossible entre deux hommes. En fait, la seule personne qui peut s’avancer à savoir si tu es une femme trans plutôt qu’un garçon cisgenre, c’est toi-même! Être trans, c’est le fait de ressentir que notre identité de genre ne correspond pas au genre qu’on s’est fait assigné‧e à la naissance. C’est un sentiment très profond et intime de se sentir appartenir à une identité de genre plutôt qu’une autre. Est-ce que dans la vie de tous les jours, tu te sens davantage fille que garçon? Si oui, je t’invite simplement à nous écrire de nouveau en élaborant davantage sur cet élément de toi. Toutefois, je t’invite également à garder en tête que l’identité de genre et l’orientation sexuelle sont deux dimensions différentes et aucunement liées entre elles. Tout le monde peut aimer les garçons! Que l’on soit une fille ou un garçon, que l’on soit trans ou non. Et absolument rien ne nous oblige à être hétéro! Il n’y a pas d’orientation sexuelle meilleure qu’une autre, je t’assure. Et il n’y a absolument aucun mal à être trans si jamais il s’agit d’une réflexion qui prend de plus en plus de places de ton côté.

L’amour entre gars, impossible? 

Par ailleurs, je comprends pourquoi, dans le contexte actuel, il t’arrive de penser que le fait d’être une femme trans pourrait faciliter le fait d’être en relation avec des gars hétéro. Ceci découle, à mon avis, de l’hétéronormativité. Qu’est-ce que grand mot compliqué? Pour citer cette réponse : «L’hétéronormativité c’est le fait de considérer l’hétérosexualité comme étant une norme en soi. En tant qu’individu, on n’a peu de pouvoir sur ce système de valeur. C’est la façon que l’on est éduqué, la façon que le système de santé est construit, la représentation de la diversité sexuelle et de genre dans les médias, etc. Or, bien que cela a un impact négatif important sur les personnes non hétérosexuelles, comme toi et moi, cela consolide également des effets encore plus pervers. D’une part, cela peut nous pousser à intérioriser des idée négatives envers soi-même et envers les personnes LGBTQ (…). D’autre part, l’hétéronormativité renforce également les stéréotypes de genre auxquels les garçons et les filles ”doivent” se conformer selon la logique que tout le monde est hétéro». Il est donc fortement possiblement que, dans le contexte où nous vivons malheureusement encore dans des sociétés qui pensent que tout le monde est hétéro jusqu’à preuve du contraire, que tu trouves cela compliqué et même impossible de t’imaginer être en relation avec un homme. Il est possible que tu ne connaisses pas beaucoup de garçons bisexuels et homosexuels autour de toi. Il est possible que tu aies grandi avec peu de représentations de personnes homosexuelles et bisexuelles et que cela participe au fait que tu peux en ce moment te sentir seul et penser que l’amour entre hommes est impossible. En fait, tu me partages ici une expérience très commune chez les personnes issues de la diversité sexuelle et de genre : soit le fait de se sentir parfois invisible. Je t’inviterais à noter bien attentivement les prochains mots : Tu n’es pas seul. Et je t’assure qu’il y a beaucoup plus de garçons gais et bisexuels autour de toi que tu peux le penser! Beaucoup beaucoup! C’est juste qu’ils ne sont pas nécessairement visibles. C’est simplement que, comme toi et moi pendant mon adolescence, il y a en beaucoup qui ont peur d’en parler ou qui sont encore en questionnement. Je peux te garantir, l’amour entre hommes existe! L’amour entre hommes est magnifique! L’amour entre hommes est possible! L’amour entre hommes peut être vraiment l’fun! J’ai moi-même un amoureux avec qui je suis depuis plusieurs années. Et ce n’est pas mon premier! 😉 Je ne suis aucunement inquiet que toi aussi tu vivras des expériences positives, émancipatrices et libératrices avec d’autres hommes. <3

Comment rencontrer d’autres garçons qui ne sont pas hétéro?

Ensuite, tu affirmes trouver trop difficile de tomber en amour avec des garçons hétéro. JE TE COMPRENDS! Oh mon Dieu, tu as raison, c’est super difficile! Alors quoi faire pour rencontrer un garçon avec qui développer des sentiments amoureux ou même avec qui avoir des expériences sexuelles. Je comprend qu’il semble difficile pour toi de rencontrer d’autres garçons gais ou bi directement dans ton entourage, notamment par crainte de dévoiler ton orientation sexuelle (ce qui est 100% légitime, ne t’inquiètes pas!). As-tu toutefois réfléchi à des alternatives? Il existe en France, par exemple, plusieurs associations pour les jeunes LGBTQ+ ou en questionnement. Ces associations organisent parfois des activités, des ateliers ou des événements auxquels les jeunes LGBTQ+ de la région peuvent se joindre (virtuellement ou en personne, selon les associations et le contexte de pandémie). L’association française C’est Comme Ça pourra te guider dans tes recherches (AlterHéros est au Canada!). Il y a aussi des groupes de discussion et d’activités dédiés aux personnes LGBTQ+. Tu peux en trouver sur Meetup par exemple. Tu peux aussi jeter un coup d’oeil aux médias sociaux des associations LGBTQ+ de ta région ou de France en général, tu pourrais participer à leurs activités pour te sentir moins seul! C’est une belle façon de rencontrer, en toute sécurité, d’autres jeunes qui vivent des situations similaires à la tienne… et c’est parfois soulageant rencontrer d’autres garçons avec qui tu n’as pas à craindre de parler de bisexualité ou d’homosexualité. Qu’en penses-tu?

Sinon, tu nommes la possibilité de t’inscrire sur des forums ou des applications de rencontre. Ce n’est pas une bête idée! L’usage des technologies numériques à des fins de rencontre est très communs chez les personnes LGBTQ, car cela nous permet de nous mettre en contact et de nous rendre «visibles» entre nous en quelques sortes. Si jamais si c’est quelque chose qui t’intéresse, tu peux lire la première partie de cette réponse (Quel est le meilleur site de rencontre pour hommes homosexuels et bisexuels?). Cela peut être néanmoins un peu confrontant par moment, ce n’est pas tout le monde qui est respectueux ou qui respectent le consentement en ligne en ce qui concerne l’envoi de photos explicites. Mais ça reste un outils pouvant être agréable pour discuter avec d’autres jeunes, pour te faire des amis, pour briser l’isolement et, qui sait, pouvoir peut-être rencontrer un garçon avec un beau sourire qui te plaît. Ces outils, ne remplaceront jamais des rencontres dans la vraie vie, mais peuvent néanmoins être bénéfiques pour certaines personnes. Par exemple, ça peut te permettre de prendre un premier contact avec un garçon afin de vous fixer un rendez-vous. Et après avoir fait connaissance en personne, tu auras toute la latitude de juger de son sourire et de sa personnalité et voir si tu as envie de le revoir ou non. L’univers des applications de rencontre et des rencontres en ligne entre hommes est un large univers dans lequel on peut parfois se perdre. À tout moment, tu peux me réécrire si tu en as envie d’en jaser, d’accord? Je te propose la lecture de cet article de ma collègue Marie-Édith qui pourra compléter mes propos en ce qui concerne le fait de rencontrer de nouveaux ou nouvelles partenaires intimes.

Puis, tu dis avoir envisager les lieux de drague gaie pour rencontrer d’autres garçons. Tu te demandes comment ça se passe dans ce genre de lieux, notamment parce que tu as l’impression que les médias dépeignent ces lieux comme des endroits de dépravation sexuelle, alors que tu cherches un garçon pour pouvoir t’aider à t’accepter. Je ne sais pas exactement de quels lieux de drague tu fais référence, mais il existe sans aucun doute des différences importantes dans les interactions sociales si tu vas dans un café LGBT, dans un bar LGBT, dans un établissement privé à vocation sexuelle comme un sauna gai ou bien un endroit public de drague (comme certains parcs par exemple). Une petite parenthèse rapide, les médias hétéro et sensationnalistes peuvent bien dire ce qu’ils veulent sur nous, on reste autonome de déterminer comment on souhaite vivre nos rencontres intimes et sexuelles, avec qui et à quelle fréquence. Qu’en penses-tu?

Commençons par le cruising, pour reprendre l’expression anglaise signifiant les endroits publics de drague, est tout de même très intégré à la culture gaie. Historiquement, il s’agissait de la seule façon que les hommes pouvaient se rencontrer, mais également pour avoir une sexualité anonyme et rapide. C’est clairement quelque chose de très excitant pour plusieurs et loin de moi l’idée de porter un jugement sur cette pratique! Toutefois, c’est ici que je me dois de partager les informations nécessaires pour te permettre de prendre des décisions éclairées. Le fait de s’exhiber de façon sexuelle est effectivement puni par le code pénal français selon l’article 222-32 : «L’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende». Certaines personnes fréquentent des endroits publics, comme certains parcs, forêt ou certaines toilettes publiques, à des fins de rencontre, d’exhibitionnisme ou de pratiques sexuelles. Ce type de pratique peut être criminalisé en France si ces personnes se font surprendre par la police ou par autrui. C’est ce que l’on nomme dans le jargon LGBTQ+ le cruising. Le cruising se base néanmoins sur le consentement des personnes participantes en s’assurant que chaque partenaire est au courant de ce qui se passe et en prenant les précautions nécessaires pour ne pas être vu (ou entendu) du public. Je ne tiens pas à t’encourager à quoi que ce soit, je tiens simplement à te renseigner sur les différents risques et conséquences pouvant être associés au cruising dans l’espace publique, contrairement au cadre sécuritaire et légal offert par les établissements commerciaux précédemment nommés. Je crois, d’une part, qu’il est important de se rappeler que ce qui se passe dans les lieux de drague concerne des adultes majeurs et consentants. Il y a, en soi, aucun mal à cela à mon avis, peu importe ce que disent les médias à ce sujet. Nous vivons après tout dans une société très judéo chrétienne et cet héritage influence encore aujourd’hui ce que l’on qualifie de bonne sexualité et de mauvaise sexualité. Mais je t’invite à réfléchir sur ce que la société nous impose, en termes de valeurs sexuelles, et ce que toi tu as envie de vivre, sur ce que tu définis comme une sexualité saine, positive et émancipatrice. Le concept de consentement nous permet d’établir une première base de cette nouvelle façon de définir notre sexualité à l’extérieur de ce cadre moral strict. Tant et aussi longtemps que le consentement est respecté, écouté et exprimé, alors pourquoi ne pas s’amuser? Si ton objectif est de rencontrer un garçon afin de discuter et de t’aider à t’accepter, je dois admettre que ce genre d’endroits ne favorisent pas toujours le dialogue. Bien entendu, cela peut nous arriver de tomber sur quelqu’un avec qui on débutera une conversation. Mais ce n’est hélas pas la majorité des situations. En ce qui concerne les établissements privés à vocation sexuelle, comme les saunas gais, le principal avantage c’est que les personnes peuvent être nues et avoir de la sexualité de façon consentante en toute légalité, puisqu’il s’agit d’établissements privés et, par conséquent, qui ne sont pas à la vue du grand public. Bien évidemment, ces lieux ne sont pas forcément synonyme de sexualité. Et il est bien entendu possible de rencontrer des personnes avec qui développer une relation d’amitié ou plus. J’ai moi-même eu de belles conversations dans certains de ces endroits! Ça dépend tellement de l’endroit, de l’heure et des personnes présentes. Il peut être plus facile de socialiser et de discuter en pleine journée que pendant la nuit par exemple. Certaines personnes se présentent dans des parcs simplement pour prendre un verre, prendre du soleil et socialiser avec les personnes présentes. Bref… une réponse nuancée!

Ensuite, concernant les autres lieux pouvant être considérés comme des endroits de drague, comme les bars ou les cafés LGBT, il s’agit clairement d’endroits où il est plus facile, à mon avis, de rentrer en dialogue avec d’autres garçons. C’est le genre d’endroits où il est possible de discuter d’abord et avant tout, sans nécessairement qu’il y ait constamment de sous-entendus concernant la sexualité. C’est aussi le genre d’endroit où tu peux demander à un‧e ami‧e de confiance de t’accompagner! Ou même de t’installer en après-midi avec un livre ou ton ordinateur pour y travailler et simplement regarder ce qui se passe. Certains établissement organisent certaines activités ou soirées thématiques. Ça peut être vraiment plaisant d’aller voir un spectacle de Drag Queen par exemple ou d’aller danser dans une boîte LGBT! Encore une fois, si tu as plus de questions sur ce genre d’établissements, sur les événements inclusifs des jeunes LGBT de ton âge en France ou sur l’univers des lieux de drague, n’hésite pas à me faire signe!

Ouf! C’était une longue réponse! J’espère que je ne t’ai pas perdu! C’est simplement que tu avais plusieurs sous-questions dans ton message et j’ai essayé de te donner le plus d’informations possibles pour t’accompagner dans tes prises de décisions concernant la suite des choses. Si jamais tu souhaites rebondir sur certains éléments que je t’ai partagés, je suis là! N’oublie pas qu’il est possible d’être gai et heureux, possible d’être gai et en relation amoureuse, et possible de rencontrer d’autres garçons gais ou bi avec un beau sourire, un physique et une personnalité qui te plaisent! Respecte ton propre rythme dans tout cela, tu demeures l’expert de ta propre vie, de tes propres besoins et de tes propres limites!

Au besoin, je te laisse la possibilité de te référer à cette réponse de maon collègue Em qui donne des petits trucs sur comment vivre une peine d’amour, de cette ancienne réponse de moi concernant les sentiments amoureux envers une personne hétérosexuelle ou finalement de celle-ci abordant la question du crush. Il y a aussi ces différentes réponses qui pourraient t’intéresser :

–Quelles sont les précautions à prendre lors d’une première relation sexuelle entre hommes?

–Comment dire à un garçon que je m’intéresse à lui sans craindre une réaction homophobe?

–Comment avancer dans la découverte de mes attirances homosexuelles et effacer cette honte?

–Pouvez-vous me dire des choses positives sur l’homosexualité pour me rassurer?

Au plaisir d’avoir de tes nouvelles!

Guillaume (il/he), pour AlterHéros