J'ai quelques question concernant la masturbation anale...
Bonjour à vous.
Il y’a 1 ans j’ai découvert la masturbation anal et j’aime bien ça. Et j’ai quelques question a vous poser parce que je suis pas rassuré pour la première question.
1: est-ce que si j’ejacule dans mon anus et que je me masturbe avec mon sperme y’a t il un danger pour moi.
2: Quand je fais une masturbation anal j’ai dû mal à dilater mon anus. Avez-vous des techniques ou des conseils?
Je vous remercie par avance.
Alexandre
Salut Alexandre!
Merci grandement pour la confiance que tu accordes à AlterHéros! Étant moi-même un très grand partisan de la masturbation anale, il me fait terriblement plaisir de pouvoir t’y répondre et te partager mes trucs personnels! 🙂 Je tiens à préciser qu’il est merveilleux de s’autoriser du plaisir personnel de la sorte! Et tout autant magnifique d’avoir la possibilité de découvrir le plaisir associé à la stimulation anale. 🙂
Tu me nommes deux questions super claires et pertinentes, donc plutôt de les reformuler, je vais les recoller tout simplement!
1. Est-ce qu’il y a un danger pour moi si j’éjacule dans mon anus et que je me masturbe avec mon sperme?
Il y a deux façons d’interpréter ta question… Je vais donc répondre aux deux possibilités! D’abord, est-ce que tu fais référence au fait d’utiliser ton propre sperme comme lubrifiant pour la masturbation anale? Si oui, je te rassure, il n’y a, en soi, aucun danger que ton corps soit en contact avec ton propre sperme. Que ce sperme soit dans ton anus, dans ta bouche, sur tes testicules ou sur d’autres parties de ton corps, cela ne pose pas problème en soi! (sauf dans les yeux, okay? Ça peut chauffer et même engendrer une conjonctivite aux yeux! On ne veut pas ça!). Mais quant est-il des infections transmissibles sexuellement ou par le sang (ITSS)? Pour citer cette ancienne réponse à une question (très!) similaire à la tienne : «Une ITSS, par définition, se transmet d’une personne à une autre via un échange de fluides corporels pendant un rapport sexuel ou s’il y a contact de sang. Comme il s’agit de ton sperme à toi, il n’y a pas de risque. Toutefois, advenant que tu sois déjà porteur d’une ITSS où l’infection est limitée au pénis, il est possible de transmettre l’infection [à un autre site, soit l’anus ou la gorge].» En d’autres mots, il est impossible de contracter une nouvelle ITSS en ayant été en contact avec ton propre sperme, seule une infection déjà présente dans ton corps pourra se transmettre ailleurs. Je tiens donc à te rassurer, tu n’es pas un danger pour toi-même!
Puis, est-ce que ta question fait référence à la pratique de l’autosodomie? C’est-à-dire la pratique qui consiste à se pénétrer soi-même l’anus avec son propre pénis? Si c’est le cas, j’aimerais t’inviter à lire cette ancienne réponse à ce sujet : Quels sont les risques de l’autosodomie? J’aimerais particulièrement attiré ton attention vers cet extrait : «La pratique de l’autosodomie n’est pas accessible à tous les corps et peut présenter certains risques de déchirure du corps caverneux du pénis si la personne qui tente de s’autodomiser a une érection trop dure et qu’elle force trop pour courber son pénis pour l’insérer dans son anus. Les personnes pratiquant l’autosodomie doivent donc être prudentes à garder une érection relativement molle afin de garder le pénis flexible et ne pas trop forcer le pénis afin d’essayer de le mettre dans l’anus.»
Est-ce que cela répond à ta première question? J’aimerais conclure cette première partie en citant cette ancienne réponse que j’ai composée (Est-ce grave ou normal de manger son propre sperme?) : «il n’y a absolument rien de bizarre ou d’anormal à apprécier [toucher] son propre sperme lors de nos séances de masturbation. Parfois, c’est une façon de mieux se connaître et de mieux connaître son corps. D’autres fois, cela ajoute à l’excitation du moment et fait partie intégrante de nos séances de plaisir solitaire. Peu importe tes motivations ou l’effet que cela te procure, [toucher] son propre sperme est très courant et aucunement dangereuse! C’est une pratique que je fais également et qui est ma foi davantage répandue que l’on pense! Le sperme ne constitue pas une sécrétion néfaste pour la santé humaine : ce constat est valide pour l’ensemble des êtres humains, peu importe leur identité de genre ou orientation sexuelle.»
2. Quand je fais une masturbation anale j’ai dû mal à dilater mon anus. Avez-vous des techniques ou des conseils?
D’abord, chaque corps est différent… Et chaque anus est donc différent! Certaines personnes ont une meilleure capacité (ou entraînement!) leur permettant de dilater leur anus plus rapidement. Chaque personne a une expérience différente concernant le plaisir anal et l’important est que tes pratiques de masturbation anale puisse contribuer à ton bien-être, d’abord et avant tout : ce qui semble être le cas! Néanmoins, tu es l’expert de ton propre corps! Et conséquemment, je t’invite simplement à demeurer à l’écoute de celui-ci. C’est le truc numéro 1 pour la masturbation anale!
Maintenant, quels sont mes trucs?
- D’abord, le lubrifiant! Est-ce que tu utilises un lubrifiant de bonne qualité pour tes séances de masturbation anale? La salive n’est pas toujours suffisante, mais lorsqu’on découvre le lubrifiant, un nouveau monde de possibilité s’ouvre à nous! L’usage de lubrifiant facilite l’insertion d’objets ou doigts dans l’anus, tout en réduisant de façon importante les risques de microlésions ou de douleurs. Il est possible de se procurer du lubrifiant en pharmacie (en vente libre même en bas de 18 ans) ou dans un sex shop (pour les 18 ans et plus). Si jamais, pour diverses raisons, il est impossible pour toi d’en trouver, tu peux utiliser de l’huile de coco (mais n’oublie pas de ne jamais utiliser l’huile de coco avec un préservatif en latex! Ça peut le faire exploser!).
- La détente : Un corps stressé et anxieux fait nécessairement en sorte que l’anus demeure très crispé! Je t’invite ainsi à mettre tous les éléments en ta faveur pour te créer un environnement relaxant. Il est après tout important que notre tête et notre corps soient détendus. Ainsi, assure-toi de trouver un endroit intime, sans trop de distraction, où tu peux commencer à te caresser et masser tranquillement. Pourquoi ne pas mettre un peu de musique pour te créer un environnement intime?
- La patience : Rien ne sert de se dépêcher pour commencer! L’anus est un muscle qui peut se relaxer, avec de la patience et de la douceur. Pour commencer, pourquoi ne pas se flatter et chatouiller l’anus? Cela nous permet de se détendre et de préparer tranquillement le terrain à l’insertion de doigts ou à la pénétration. On peut également mettre déjà un peu de lubrifiant à cette étape!
- Commencer petit : Eh oui, rien ne sert de se procurer un grand dildo pour commencer l’exploration de son rectum! Un doigt peut très bien faire le travail pour commencer. L’avantage avec les doigts, c’est qu’une fois que nous sommes confortables avec un doigt, on peut augmenter à deux doigts… puis trois… ! Après, il se vend également en sex shop des jouets de différentes tailles. Il existe également des kit contenant divers butt plugs ou dildos de différentes tailles. On commence à s’habituer avec le plus petit. Et cela peut prendre des semaines, voire des mois, avant de s’habituer à cette petite taille. Une fois que l’on sent que l’on maîtrise bien cette première taille, on peut augmenter en fonction du plaisir recherché. C’est aussi correct de ne jamais augmenter la taille si le plaisir avec la petite taille est constamment plaisant! L’anus, c’est un muscle qui s’entraîne d’une certaine façon, mais qui demande du temps pour se dilater. Je t’invite donc à ne jamais trop brusquer et d’y aller doucement! 🙂
- L’écoute : Écouter son propre corps, ça passe aussi à être à l’écoute des différents changements que l’on ressent. Est-ce que tu sens que ton corps aurait besoin de plus de repos entre chaque séance de plaisir anal? Est-ce que tu sens que ton corps pourrait en prendre davantage? C’est vraiment à toi de juger cela. Si tu prends la décision d’augmenter la fréquence des séances, ou d’augmenter le rythme, je t’invite à y aller doucement et à demeurer à l’écoute des différents changements que tu pourrais ressentir, notamment au moment d’aller à la selle. Est-ce que tu ressens des douleurs à la suite de ces séances? Est-ce que tu notes des présences de microlésions (par exemple, de la présence de sang dans tes selles)? Est-ce que tu notes une difficulté à retenir ton sphincter anal? En général, de petites présences de sang après des séances de sexualité anale sont fréquentes. Si les saignements sont très brefs et faibles, ce n’est pas très inquiétant. Si tu notes que les saignements persistent plusieurs jours, alors là il peut être intéressant de consulter un.e médecin ou de téléphoner à la ligne d’info-santé de ton pays.
- La toilette : Eh oui! Tout le monde connaît la fonction de l’anus dans le système digestif. Aller aux toilettes avant de procéder à la masturbation anale, en profiter pour passer un coup d’eau sur les fesses, ça peut nous mettre en confiance pour procéder à notre séance de plaisir solitaire! Si c’est quelque chose qui peut être stressant pour toi, tu peux garder une serviette sous toi pour éviter de salir les draps et garder des mouchoirs par trop loin!
En résumé, patience, écoute de son corps et lubrifiant (de bonne qualité, non-parfumé) demeurent les principaux alliés du plaisir anal! Si tu utilises des jouets (et même tes doigts…!), n’oublie pas de les laver correctement. N’oublie pas non plus que tu peux mettre fin à l’activité lorsque tu ressens que c’est le moment et si tu offres à ton corps le temps de récupération que tu as de besoin. En fait, je suis certain que cette pratique t’apporte beaucoup plus de bienfaits que de possibles effets négatifs.
Je te laisse ces trois questions abordant la sexualité anale si tu souhaites poursuivre tes lectures à ce sujet :
–J’ai eu un saignement anal un peu plus grand que l’habitude après l’utilisation d’un dildo avec un knot…
–Comment bien me préparer pour le sexe anal ?
–Est-ce normal d’aimer la dilatation anale?
Voilà! J’espère que cela répond à tes question! Amuse-toi. 🙂 Et n’hésite pas à nous écrire de nouveau si tu en ressens le besoin!
Solidairement,
Guillaume, pour AlterHéros