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20 décembre 2018

Quels sont les risques de l'autosodomie ?

Sandrine Isabelle (elle/iel)

Après avoir entendu des amis en discuter je me suis poser une question somme toute bête mais lorsque l’on pratique une autosodomie ( se sodomiser soi même ), y’a t’il un risque de se transmettre quoique ce soit ? Pas que je souhaite tenter l’expérience mais je suis curieux.
Cordialement.
HFSFNZ
 
Cher HFSFNZ,
Je te remercie d’avoir consulté le site d’AlterHéros et d’avoir pris la peine de nous écrire.
Si je comprends bien, tu te questionnes sur le risque de se transmettre une infection transmissibles sexuellement ou par le sang (ITSS) à soi-même lors de la pratique d’une autosodomie.
Premièrement, sache que ta question est tout à fait pertinente et que plusieurs autres personnes peuvent se poser la même question.
Pour répondre à ta question, il n’y a pas de risque réel de contracter une nouvelle ITSS pendant la pratique de l’autosodomie (tout comme pour l’autofellation) si la personne n’est pas, à la base, porteuse d’une ITSS. Si la personne est déjà porteuse d’une ITSS sans le savoir, il n’y a pas ne risque réel de se transmettre à soi-même une nouvelle infection transmissible sexuellement lors d’une autosodomie puisque l’infection est déjà présente dans le corps. Par exemple, si la personne est déjà porteuse d’un virus (VIH, syphilis, VPH), le virus ne sera pas transmis de nouveau, puisqu’il est déjà dans le métabolisme. Cependant, il est possible que des symptômes de l’ITSS se développent au niveau anal si elle a originellement été contractée au niveau génital ou que des symptômes se développent au niveau génital si elle a été contractée au niveau anal. Ceci est notamment le cas pour la chlamydia et la gonorrhée. De plus, il y aurait un risque de transmettre l’ITSS à un(e) partenaire par voie anale et génitale lors d’une éventuelle relation sexuelle à la suite d’une autosodomie. Donc même si l’autosodomie ne représente pas de risque d’autotransmission, il est toujours recommandé de passer un test de dépistage d’ITSS pour s’assurer une santé sexuelle optimale, tant pour soi-même que pour nos futur.e.s partenaires sexuel.le.s. 
La pratique de l’autosodomie n’est pas accessible à tous les corps et peut présenter certains risques de déchirure du corps caverneux du pénis si la personne qui tente de s’autodomiser a une érection trop dure et qu’elle force trop pour courber son pénis pour l’insérer dans son anus. Les personnes pratiquant l’autosodomie doivent donc être prudentes à garder une érection relativement molle afin de garder le pénis flexible et ne pas trop forcer le pénis afin d’essayer de le mettre dans l’anus.
 
Merci de nous avoir écrit et n’hésite pas à nous écrire de nouveau si tu en ressens le besoin!
Bon courage,
Sandrine Isabelle
Étudiante en sexologie
 

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