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2 juin 2025

Comment avoir une sexualité passive sans sextoy

Bonjour,

Je vous contacte avec ma nouvelle adresse email.

En fait, je vis une situation qui m’enerve un peu.
J’ai un ami ( qui vi en colombie ) qui est aussi en quelque sorte mon escort.

Via un site de webcam et sextoy qui peut être commandé à distance, le plaisir de faire vibrer mon plug vibrant.

Ce qui l’ennuie, c’est que d’une part, avec mes hémorroïdes, je ne sais pas garder un plug plus d’une heure, que le lendemain, je ne sais pas non plus car je sens qu’il ( mon anus ) doit se reposer.

Mais, ce qui me turlupine aussi, c’est que l’ami en question n’arrête pas de dire qu’il aime bien le voir danser et que je devrais continuer à apprendre des chorégraphies. Et bien, que je ne veux pas être porno addict, je sais que j’ai besoin d’avoir une vue sur du « porn ».

En ys, en discutant avec des gens sur une des plate-forme de webcam, j’ai tendance à penser que l’anal et le fait d’être passif ( acceptation)à tendance à diminuer ma dyspho de genre sur mon appareil génital.

Mais, entre ces encouragement à avoir d’autres activités ( je suis OK avec cela, mais j’ai l’impression qu’il prefererais que) et mes problèmes physique.
Je me demande comment je pourrais être passif sans utiliser de sextoy ?

Avez vous des idées ?

Cordialement,

Mélo

Salut member106983,

Merci beaucoup pour ton partage et ta confiance envers l’équipe d’AlterHéros. Ton message comporte plusieurs parties et je vais faire de mon mieux pour toutes y répondre. De ce que je comprends, tu aimerais trouver des moyens d’être plus confortable dans cette sexualité, en adoptant un rôle passif, mais qui prend en compte tes envies et tes capacités physiques. Ais-je bien saisi?

Tu décris une relation qui semble à la fois intime, sexuelle et un peu floue sur les attentes. Ton ami t’encourage à danser, semble te pousser vers certaines activités, et toi, tu sembles jongler avec ton désir, ton plaisir, tes limites physiques et ton besoin de ne pas tomber dans une forme de dépendance à la pornographie.

Tout ça, c’est déjà beaucoup de couches émotionnelles et corporelles à gérer à la fois. Tu es en train d’essayer de naviguer entre :

• Du plaisir sexuel (et une forme de dépendance ou de besoin)
• Des limites physiques (hémorroïdes, besoin de repos)
• Ton rapport à ton genre et à ton corps
• Une relation à un ami qui t’envoie des signaux contradictoires

Avec tout ça, c’est normal que tu te sentes tiraillé!

Si tu ressens de l’irritation ou des douleurs à cause de ton plug, c’est hyper important d’écouter ton corps. Aucune pratique sexuelle, même si elle te fait du bien sur le moment, ne devrait te causer de l’inconfort ou des lésions ensuite. Les hémorroïdes peuvent être exacerbées par la pression, la chaleur, la dilatation prolongée… donc prudence.

Par contre, ce que tu fais est déjà bien! Tu observes ton corps, tu te donnes du repos.

Ça c’est essentiel!

Ce que tu dis est vraiment intéressant : « le fait d’être passif diminue ma dysphorie de genre sur mon appareil génital. »

C’est très valide. Beaucoup de personnes trans, non-binaires ou en questionnement utilisent certaines pratiques sexuelles comme moyens de se reconnecter à leur corps d’une autre manière. Pour toi, l’anal semble être un espace de réappropriation, de plaisir qui te permet d’être dans un rôle ou un ressenti plus aligné avec ton vécu de genre.

Maintenant, tu veux continuer à avoir cette expérience sans que ça abîme ton corps ou que ça te pousse dans un rapport de dépendance et c’est très sain comme intention. Tu souhaites être passif sans utiliser de sextoys.

Rassure-toi, être passif ne veut pas dire « avoir un plug ou une pénétration anale à tout prix ». Tu peux aussi jouer avec les postures ou avec ton imaginaire. Être passif n’est pas que physique. Tu peux être dans un rôle passif mentalement (dans le regard, dans la mise en scène, dans la dynamique entre vous…).

Tu peux aussi essayer différentes techniques comme le massage anal externe. Tu peux réaliser une certaine pression, des caresses autour de l’anus. Tu peux aussi faire de même avec le périnée qui est aussi une zone érogène! Tu peux aussi contracter et relâcher les muscles du plancher pelvien. Cela peut faire un exercice de Kegel inversé. Si tu préfères, tu peux utilise de plus petits objets, des doigts ou des gants lubrifiés, si ton corps les tolère mieux.

Il existe aussi des alternatives sensorielles ou psychologiques, comme des récits érotiques audio ou écrits, qui te mettent dans un état de « passivité mentale » ou imaginaire. La méditation érotique guidée peut aussi aider à se projeter dans un scénario ou une sensation sans « passage à l’acte ». Tu peux également jouer avec des vêtements ou accessoires qui évoquent ce rôle sans contact anal.

Maintenant, en lien avec votre relation. Tu dis que tu es correct avec ses encouragements à danser ou faire autre chose, mais que tu ressens une pression implicite, une attente. Il serait bon de clarifier certains aspects de cette relation.

• Est-ce que tu te sens libre ?
• Est-ce que tu as l’impression qu’il attend que tu sois « plus performant » sexuellement ?
• Est-ce que tu peux lui parler de ta douleur et de ta dysphorie avec confiance ?

Si tu sens que ce lien t’apporte du plaisir, mais te pèse émotionnellement, il vaut peut-être la peine de poser des limites ou d’avoir une conversation honnête sur ce que tu veux vraiment de cette relation.

Bref, tu n’as jamais à te faire mal, peu importe le type de sexualité que tu veux. Surtout dans l’optique que vous êtes à distance, l’imaginaire érotique peut être davantage sollicité afin de permettre à ton corps un peu de répit et à toi d’apprécier plus cette relation.

Si tu veux aller plus loin, je te laisse ici le lien vers une autre question sur le site :

Lorsque j’essaie d’être passif, la douleur prend toujours le dessus, plus que le plaisir. J’ai déjà regardé énormément de sites qui disent comment bien se préparer, mais rien n’y fait… 

Mélo, intervenante sociale pour AlterHéros

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