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4 août 2020

J'ai beaucoup de craintes à faire vivre mon côté féminin, autant sexuellement que socialement...

Bonjour j’ai écris quelque paragraphe dans le but de vous mettre dans mon contexte de vie. J’espère que vous vous perdrez pas. Merci.

J’ai beaucoup de plaisir sexuel seul quand je me masturbe en portant certain vetement de femme la plupart du temps des bas de nylon et des souliers de femmes. Pour le moment je m’identifie pas comme une femme mais plutot comme un homme qui aime faire vivre son alter égo féminin. Le cadre de normalité sociales me pousse a me mettre de la pressions sur moi même car je me sens pas »normal» et je n’assume pas ce que je suis etant moi même remplis a pleine capacité de préjugé forgé sur le courant social même si on dit qu’on est en 2020 et que tout est accepté, Je n’arrive pas a assumer ma sexuallité de facon saine. J’ai souvens voulu repartir a zéro et refaire ma vie sexuelle »plus saine» en jettant mes vetement de femme. C’est un méchanisme de defense qui me revenais souvent et qui commencais a me couter cher et m’apportais beaucoup de découragement dans ma vie personelle. J’ai peur, j’ai beaucoup de crainte de devenir moi… de faire vivre mon moi féminin autan sexuellement que socialement, j’ai envie de le faire vivre graduellement sans foncer la tete baisser. Je veux expérimenter mais j’ai peur. Je cherche des ressources. Je ne sais pas quelle étiquette me coller encore la ca me donne encore de la pression. Dans la vie de tout les jours c’est pas toujours facile d’etre un homme car encore la j’ai des préjuger sur ce que devrait etre un homme et son role… de même pour la femme. Je veux me retrouver et faire une meilleur route que ce que j’ai parcouru jusqu’a maintenant.

J’ai eu du support étant jeune mais j’ai toujours cru qu’on pouvais avoir l’espoir d’en guérir et même une sexologue de l’époque qui n’en était pas une au finale mais pluto une psychologue m’a dit que lorsque que je vais avoir une copine et que vais me sentir à l’aise avec elle, tout ces pulsions que tu as prendront moins d’importance dans ma vie sexuel. Donc j’ai vécu longtemps avec cette idée la qu’on pouvais en guérir mais les pulsions revenais…Je sentais alors beaucoup de desaroi et de solitude face a cette situation. Je me suis énormément jugé au point que je démonisais les bas de nylons… lorsque j’en voyais sur les femme qui en portait et je perdais mes moyen je devenais paralysé, je me sens comme si tout le monde voyait que j’aime ca et que ca m’excite sexuellement et c’est souvent le cas aujourd’hui. j’ai l’impression qu’une persone ayant sur elle un objet de mon désir sexuel causait en moi la peur de me faire manipuler de me faire révéler par mon intéret pour les bas de nylons.

J’ai des problème de discrétion avec ma situation: soit je la refoule en dedans de moi et je reste seul soit que lorsque je décide d’en parler je devient comme un robinet qui fuit et qui ne peu plus se controler sur la gêne. Je veux arriver a gérer une certain discrétion dans ma vie privé afin de me protéger de certaines cas de discrimination inutie. ( par exemplle en parler a ma famille sur ma vie sexuelle) j’ai tendance a soit rien dire ou tout dire. Je veux apprendre a dévellopper ma zone grise.

Je veux apprendre faire la différence entre quelqu’un qui me pose une question sur ma vie pour m’aider et quelqu’un qui me questionne en m’attaquant, je veux savoir a quelle moment c’est une attaque …. a quelle moment on veux simpllement m’aider. Car je suis une personne qui est toujours sur la défensive. Merci de me lire.

Jean-François

sandie

Bonjour Jean-François,

 

Tout d’abord, je tiens à te remercier de ta confiance envers AlterHéros concernant tes questionnements.

 

Si je comprends bien, tu te sens anormal face à ta sexualité et tu ressens beaucoup de crainte d’être jugé par ton désir d’explorer cette dernière. Tu ressens une pression face aux attentes de la société notamment par rapport aux rôles de genres et cette pression est accentuée par le fait que tu ne sais pas encore quelle(s) étiquette(s) te coller. Tu aspires à te sentir mieux vis-à-vis ta sexualité et tu souhaiterais obtenir des ressources pour t’accompagner dans l’exploration d’une facette de ta sexualité et de ton identité.

 

Tout d’abord, laisse-moi te rassurer: en lisant ton texte, ta sexualité ne m’a pas du tout semblée anormale. Tu n’es pas seul et beaucoup de personnes vivent une sexualité similaire à la tienne. Tant et aussi longtemps que ce type d’expérience participe à ton plaisir et ton bien-être, alors je n’y vois que du positif!

 

Tu mentionnes t’identifier pour le moment comme un homme qui aime faire vivre son alter égo féminin. Il n’est pas rare que les hommes vivent leur féminité à travers leur sexualité, notamment en portant des vêtements ou accessoires « féminins » lors de leurs pratiques sexuelles. Parfois, la sexualité est une option qui leur permettent d’explorer cette facette de leur identité dans un contexte plus «privé» que «publique» puisque, comme tu le mentionnes, il y a malheureusement encore des attentes dans la société quant aux rôles de genre. Néanmoins, il n’y a pas qu’une seule façon de vivre et d’exprimer son genre et sa sexualité. Chacun.e a sa propre manière de le faire en navigant les contraintes de la société.

 

Tu mentionnes également avoir peur de faire vivre, autant sexuellement que socialement, ce que tu qualifies de ton « moi féminin », mais souhaiter l’explorer graduellement. Que veux-tu dire par là ? Est-ce vivre au quotidien cette féminité dans toutes les sphères de ta vie ? Comment voudrais-tu exprimer cette féminité socialement et sexuellement ? Si je te donnais une baguette magique et que demain, tu pouvais être qui tu veux, sans conséquences et sans jugement, qui serais-tu ? Comment se manifesterait concrètement ta féminité si tu pouvais la vivre authentiquement ? Sache que tu peux à tout moment nous contacter si tu souhaites aborder plus en profondeur tes ressentis concernant ton identité de genre. Il nous fera plaisir de pouvoir discuter de nouveau avec toi et un.e intervenant.e trans ou non-binaire pourrait même te répondre directement si le type d’expériences dont tu aimerais entendre parler.

 

Tu ne sais pas quelle(s) étiquette(s) te coller et cela t’ajoute de la pression. Je te comprends, il y en a tellement! Laisse-moi te rassurer: il n’est pas obligatoire de te coller une ou des étiquettes. Il n’y a que toi qui puisse choisir d’en avoir ou pas. C’est correct d’être en questionnement : chacun.e explore à son propre rythme les facettes de son identité. De plus, les étiquettes auxquelles on s’identifie peuvent changer à travers le temps. Si tu veux, il est possible de consulter les différentes questions adressées sur notre site internet concernant des personnes questionnant leur identité de genre. Si tu souhaites, par exemple, explorer les possibilités en matière d’identité de genre, qui vont au-delà de la binarité homme/femme, tu peux lire les réponses de mes collègues à ce sujet:

Tu mentionnes vouloir développer ta « zone grise » par rapport au dévoilement de ta sexualité/féminité. Lorsque tu souhaites parler de ta situation, il y a deux résultats: tu gardes tout à l’intérieur de toi ou tu dis tout sans inhibition. Tu aimerais trouver un entre-deux. Parfois, garder tout pour soi et ne jamais en parler peut créer une réaction de « débordement », de perte de contrôle. Je t’explique de façon imagée: Tu as un seau d’eau (le seau étant toi) et il pleut (l’eau étant tes émotions, tes sentiments et tes pensées par rapport à ta sexualité/féminité). Tu ne vides jamais ou très peu ton seau d’eau et pourtant il pleut souvent. Il est tout à fait logique, qu’au bout d’un moment, que ton seau finisse par déborder (que tu perdes le contrôle et que tu aies de la difficulté à filtrer ce que tu dis). En parler à une personne à qui on fait confiance peut parfois soulager et éviter des « débordements ».

 

Tu te demandes comment distinguer une personne souhaitant t’aider d’une personne souhaitant «t’attaquer», puisque tu mentionnes être souvent sur la défensive. Il peut être parfois difficile de connaître les réels motifs d’une personne. Néanmoins, tu peux te poser quelques questions pour orienter ta réflexion :

  • Est-ce que je fais confiance à cette personne?

  • Est-ce que je me sens respecté par cette personne?

  • Est-ce que cette personne respecte mes limites (ex: lorsque je ne veux pas aborder un certain sujet)?

  • Est-ce que j’ai envie de parler de cette facette de moi avec cette personne?

  • Est-ce que cette personne respecte mon rythme?

  • Est-ce que je me sens écouté?

Tu as le droit de sélectionner les personnes à qui tu parles de ta sexualité et de choisir les aspects que tu souhaites dévoiler ou pas.

 

Lorsque qu’on est moins à l’aise d’en discuter avec son entourage, il peut être aidant d’en parler à un.e professionnel.le. Par le passé, lorsque tu avais cherché de l’aide, tu avais consulté une sexologue/psychologue qui t’aurait dit qu’avoir une copine avec qui tu te sentirais bien diminuerait tes « pulsions ». Tu t’es senti jugé et au final, cette expérience t’aurait fait vivre davantage de honte et de détresse face à ta sexualité. Je suis désolée que tu aies vécu cette expérience invalidante avec une psychologue/sexologue. Malheureusement, encore à ce jour, ce ne sont pas tou.te.s les psychologues et les sexologues qui ont une approche positive et les connaissances nécessaires reliées à la diversité de genre et d’érotismes. Si tu souhaites dans le futur consulter un.e sexologue par rapport à tes questionnements, sache qu’il en existe qui soient sensibles et compétent.e.s face à ton motif de consultation. Nous pourrons même te donner des références au besoin.

N’oublie pas que…

  • tu as le droit de questionner ta ou ton sexologue sur son approche et ses connaissances/formations avant de faire appel à ses services afin de voir si cela peut te convenir.

  • tu as le droit de dire à ton ou ta sexologue que tu ne te sens pas bien par rapport à ce qu’iel a dit lors des rencontres.

  • tu as le droit de changer de sexologue s’iel ne te convient pas ou pour n’importe quelle(s) raison(s).

 

Pour trouver un.e sexologue offrant des services à titre de travailleur.se autonome: https://opsq.org/intranet/membre/

 

Dans ce contexte de COVID-19, il y a plusieurs cliniques de sexologie qui offrent des services en ligne, notamment Sexualis (https://www.sexualis.ca/home) et Clinique Accès-Sexologie (https://www.cliniqueaccessexologie.com/)

 

Je t’invite à lire les réponses à des questions similaires à la tienne concernant l’usage de bas collants. Cela pourrait t’éclairer dans ton cheminement:

 

Si tu as d’autres questions, n’hésite pas à nous réécrire!

 

Bonne journée 🙂

Sandie, pour AlterHéros

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