J’ai plusieurs soucis d’ordre sexuel et mental. J'ai développé une phobie d'impulsion et une phobie d'être gay. Auriez-vous des conseils à me donner?

Bonjour

J’ai 29 ans et depuis maintenant plus de 2 ans et demi et j’ai plusieurs soucis d’ordre sexuel et mental .

En effet j’ai developer une phobie d’impulsion ( peur de faire du mal ) d’un coup suite au premier confinement .

Phobie que j’ai toujours d’ailleurs , et que je traite avec un psychologue TCC .

J’ai eu plusieurs phobie qui ce sont estomper ou non avec le temps ( peur d’être gay , pedophile , fou ,… )

Depuis un peu plus de 2 ans je souffre de panne d’erection que ce soit en solo ou avec ma copine .

Au départ je pensais que cela était dû à ma consomation de tabac , et à l’anxiété que je souffre tout les jours .

Je ne prend plus d’antidépresseur ou d’anxiolytique .

Un jour , j’ai décidé d’aller voir un sexologue , qui m’a conseiller d’aller voir des vidéos de gay ou autre .

Bien avant de tester , je ressenter de l’angoisse à l’idée d’être gay .

J’ai commencer à me de demander si ce n’était pas une homosexualité refouler ( je ne crois pas a cette théorie de freud) , qui faisais que j’avais du mal à avoir des erections satisfaisante.

J’étais tellement angoisser et je ne voulais absolument pas avoir d’erection que bas j’en est eu une .

A partir de la sa a commencer à être un enfer .

Je passe des heures et des heures par jour à vérifier si des pensées homosexuel ou autre me procurer des erections et/ou excitation.

Même comme je suis avec ma copine , je ne peut pas m’empêcher de penser que j’embrasse un homme .

Même quand je suis solo ou devant un film erotique , mon attention ce fixe sur les partie intimes de l’homme .

Quand je m’imagine des scene sexuel avec une femme , je m’imagine à Vagin , 3 seconde après je vois un sexe d’homme .

Le truc dans l’histoire c’est que 80% du temps cela ne procure absolument aucune erection et surtout , cela casse mon erection si j’en avais une avec une pensée hétérosexuel .

Des fois je me test tellement mentalement et physiquement ( masturbation ) , que j’ai des erections mais cela représente a peine 20% , ce n’est quasi pas systématique .

Dans les 20% des cas, quand il y a erection sur des images homosexuel , mon erection est plus dur , mais je n’ai pas vraiment de « plaisir «  .

Quand je fais l’amour avec ma copine , cela casse mes erections et me fais perdre mon erections.

J’ai commencer à fouiller dans mes souvenirs pour voir si j’ai déjà eu des gestes homosexuels , et j’ai plusieurs souvenirs qui m’on refait surface .

J’ai par exemple touché le sexe avec un ami de ma classe quand j’avais 7 ans .

Et il y’a de sa quelque années , j’ai fais plusieurs club echangiste ou étant un peu saoul , j’avais embrasser un homme sur un coup de tête , mais sans plus , je m’en souviens que je n’avais pas aimer

Pourtant à cette époque cela ne m’avais pas perturber et encore moins douter de mon hétérosexualité .

Bref , pour en finir , je sais que la sexualité est quelque chose qui est fluide dans le temps .

Je sais au fond de moi que je suis hétérosexuel , il y a plusieurs couple homosexuel dans ma famille proche , donc cela ne serait pas un frein dans ma famille ou quoi que ce soit d’autre .

Je n’ai ni l’envie , ni le plaisir , de faire quelque chose avec un homosexuel .

Je ne suis pas homophobe loin de là .

Auriez vous des conseils à me donner par exemple , pour essayer de dépasser ce blocage ?

Merci de m’avoir lu , surtout avec ce pavé que j’ai écrit .
Cordialement

abab
Salut Chriss,
Merci de nous avoir envoyé ta question et de nous faire confiance avec tes préoccupations. Je comprends que tu vis beaucoup d’anxiété depuis quelque temps, et tu es loin d’être le seul qui a été affecté par l’isolement et l’incertitude qui ont accompagné le confinement. J’espère que tu es fier d’être allé chercher de l’aide et d’avoir su bien t’entourer. Je sais que ce n’est vraiment pas facile de devoir combattre ces pensées tous les jours, mais avec la motivation et le courage dont tu fais preuve, je suis persuadé que tu vas pouvoir développer des outils qui te permettront de te sentir plus libre et serein.
Je lis que tu es déjà habitué à travailler avec ton psychologue sur d’autres thèmes (phobie d’impulsion, etc.) et que la peur d’être gay était dejà quelque chose qui t’avait dérangé par le passé, est-ce que je comprends bien? Est-ce que les stratégies que tu avais apprises à ce moment-là t’avaient été utiles? Si oui, penses-tu que tu pourrais les réappliquer pour ta peur actuelle? La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et la thérapie par exposition et prévention de la réponse (ERP) sont en effet des approches thérapeutiques qui aident beaucoup de personnes avec des troubles obsessifs compulsifs ou des troubles anxieux. Je t’encourage donc à continuer tes efforts et j’espère que tu vois une amélioration, mais si tu sens que tu n’avances pas, n’hésite pas à essayer un nouveau thérapeute spécialisé dans ces techniques.
Je lis que tu prenais des médicaments pour t’aider mais que ce n’est plus le cas maintenant, est-ce bien cela? Je ne sais pas si ça avait été utile pour toi, mais si oui, tu pourrais peut-être explorer cette idée avec un​​·e médecin, qu’en penses-tu? Ce n’est pas tous les antidépresseurs et anxiolytiques qui ont les mêmes effets secondaires et ce n’est pas tout le monde qui réagit de la même façon. Tu es le mieux placé avec ton ou ta médecin pour savoir ce qui te convient, et ce n’est pas tous les médicaments qui causent une baisse de libido, si c’est ça qui t’inquiète.
Concernant les érections, avoir une panne d’érection ou une érection qui arrive à un moment inopportun, c’est très commun. Comme tu le mentionnes, c’est probable que l’anxiété puisse être la cause de ce problème pour toi. Et le problème avec l’anxiété de performance, c’est que plus on est anxieux de performer d’une certaine façon, plus l’anxiété risque de prendre le dessus. Je te laisse un petit lien sur ça ici. Comme tu l’as remarqué, j’ai utilisé le mot performance, mais c’est important de se rappeler que la sexualité, ce n’est pas les jeux olympiques! Comment définirais-tu une bonne “performance” sexuelle? Par exemple, est-ce passer un moment intime et agréable, donner du plaisir, en recevoir, etc. ? Pour beaucoup de personnes, il est tout à fait possible d’avoir une expérience plaisante pour chaque partenaire sans aucune érection. Et s’ôter de la pression à ce niveau peut même souvent aider à diminuer la fréquence des pannes d’érections. Il existe certaines méthodes qui peuvent aussi aider à avoir ou maintenir une érection si tu le souhaites. Que penserais-tu de prendre du temps pour explorer ce que vous aimez tous les deux, avec ta copine, érection ou pas?
En parlant de ta copine, je ne sais pas si tu lui as parlé de tout ça, mais si ce n’est pas le cas, penses-tu que ce serait une bonne idée à envisager? Ça lui permettrait probablement de mieux comprendre ton anxiété par rapport à votre relation, et elle pourrait aussi sûrement t’épauler, qu’en penses-tu?
Pour terminer avec l’anxiété par rapport à ton orientation sexuelle, j’imagine que tu reconnais qu’il y a un certain pattern dans ce que tu décris. Les thèmes de tes phobies peuvent changer, et ceux que tu as nommés sont des thèmes qui affectent pas mal de gens. Cependant, l’anxiété et la rumination des questions obsessives (“comment puis-je être sûr que je ne suis pas … fou, gay, que je ne vais pas attaquer quelqu’un, me faire du mal à moi-même, etc., etc.) restent similaires, est-ce que je me trompe?
Je vois que tu sais déjà que l’orientation sexuelle peut fluctuer au cours du temps, et que les définitions (ex. gay, bisexuel, hétérosexuel) ne sont que des mots qu’on utilise pour se décrire, et non pas des étiquettes rigides. Par exemple, de nombreuses personnes hétérosexuelles ont eu des expériences homosexuelles ou vis-versa, et la plupart des gens se sont déjà questionnés au moins une fois sur leur orientation. Il n’est pas du tout inhabituel  non plus et même assez fréquent de préférer consommer ou d’être excité par de la pornographie qui ne correspond pas à nos préférences dans la vraie vie.
Il y a juste toi qui peut connaître tes attirances et la façon dont tu souhaites te définir (ou pas). Je sais que tu connais déjà la réponse à cette question, et je ne vais pas trop te rassurer parce que cette anxiété se nourrit de ce réconfort temporaire, mais elle va par la suite revenir à la charge en te demandant toujours plus de preuves que tu es bien hétérosexuel, est-ce que je me trompe?
Si cette piste peut t’aider, as-tu pensé à qu’est-ce qui te fait peur précisément dans l’idée d’être gay ou bisexuel? Est-ce que c’est de ne plus être attiré par ta copine? De l’homophobie intériorisée? La peur de la discrimination? Quelque chose d’autre?
Je termine en te laissant un lien vers une ancienne réponse d’un collègue sur le sujet qui pourra sûrement t’intéresser. Merci encore de nous avoir envoyé ta question, et n’hésite pas à nous réécrire.
Tu vas y arriver, on est avec toi
A.b.

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