Mon conjoint a des fantasmes violents et est obsédé par la sodomie; que faire?
Bonjour,
Mon ami a de plus en plus de pulsions sexuelles depuis quelques temps. Par exemple, il est obsédé par l’image de moi et de plusieurs femmes( qui n’ont pas de visage) en train de faire des trucs. Il me prend violemment pendant que je lèche d’autres femmes qui me mettent les doigts, on se lève, on s’embrasse, on se fesse, et il me prend fort, par derrière. Lui les touche et elles le suce mais il ne les pénètre pas.
La sodomie est également devenue une obsession, il ne prend plus de plaisir que comme ça. Par contre il est empli de violence et on ne fais même plus l’amour car la dernière fois il voulais une sodomie mais violente, sans préparation. Il me fait peur, je ne le reconnais plus, lui non plus d’ailleurs.
Je lui ai recommandé d’en parler à un sexologue ou à un psy mais il refuse, je ne sais plus quoi faire pour l’aider et pour retrouver l’homme que j’aime…
De plus il s’est mis à boire, pour selon lui chasser ces images de sa tête, il pense devenir fou…
Bonjour et merci de faire confiance à AlterHéros.
D’après ce que je comprends, les pulsions sexuelles de votre ami et les fantasmes qui y sont rattachés, de plus en plus violents, vous inquiètent et l’inquiètent également. Ses pensées et son obsession de la pénétration anale (sodomie) mettent un frein à votre sexualité, la sienne, la vôtre et celle que vous partagez.
Votre conjoint a-t-il vécu quelque chose qui pourrait expliquer ce soudain changement? Avez-vous remarqué une certaine escalade d’expression de violence au lit ou, au contraire, la situation est apparue soudainement? Pouvez-vous retracer dans le temps un certain moment où vous avez senti un changement et, si oui, pouvez-vous y associer un élément déclencheur? A-t-il déjà expérimenté de telles situations avec d’autres partenaires? Lui-même constate qu’il a changé et dit ne plus se reconnaître; quelles sont ses pistes de solution pour se sentir mieux à court et à long terme, mis à part la consommation d’alcool?
Faisons une parenthèse à ce sujet. Même si, à court terme, boire peut lui procurer un soulagement, il faut garder en tête que l’alcool est un dépresseur et que celui-ci agit entre autre sur la sexualité. À ce sujet, voici un dossier complet que l’on peut retrouver sur notre site web et que je vous suggère de lire en sa compagnie, s’il est ouvert à l’idée: https://alterheros.com/experts/2002/07/lalcool-et-le-sexe-font-ils-bon-menage/ .
Pour être à l’aise dans sa sexualité et dans sa vie en général, il est primordial que votre conjoint affronte tôt ou tard la source du problème. Savez-vous pour quelles raisons il refuse de consulter un(e) thérapeute en sexologie ou en psychologie? Il semble pourtant démontrer une certaine ouverture en vous ayant expliqué en détail les images qui l’obsèdent. En plus de vivre au plan sexuel et dans votre relation de couple les répercussions de sa problématique, vous mentionnez avoir peur de lui. La situation est inquiétante; la consultation d’un(e) thérapeute en sexologie pourrait vous être également des plus bénéfiques. Votre conjoint, lui, pourrait y trouver des stratégies pour surmonter ses obsessions et se sentir mieux dans sa peau et, de votre côté, vous pourriez profiter des retombées de ses consultations. Qu’en dites-vous?
J’espère avoir su répondre à votre interrogation. Comme le problème est bien présent, vous limite, votre conjoint et vous, au quotidien et semble s’aggraver avec le temps, je me permets de réitérer ma suggestion de consulter un professionnel qui pourra trouver une thérapie adaptée à la problématique et au cheminement de votre conjoint. Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à nous réécrire.
Mé, pour AlterHéros