Tout a commencer quand au primaire, quelques désirs se firent ressentir. Pas le temps de penser à ça, je les enfoui au plus profond de moi-même. Mais au secondaire, c’était devenu inévitable. Tout m’a éclaté en pleine face quand je suis tombé en amour et je dit bien amour, pas un petit « kick » qui passe dans le temps de le dire. Quasiment un an a rêver de sa peau et a la désirer plus fort que tout. Dans tout ça, j’étais si seule. J’avais tellement peur des préjugés et de perdre tout le monde à qui je tenais d’une journée à l’autre.

J’avais décidé d’en parler à une de mes meilleures amies. Heureusement sa réaction n’aurait pas pu être meilleure et tout cela nous a beaucoup rapproché. Bon! C’était bien beau, je l’avais enfin sortit de ma bouche. Mais encore, fallait-il que je m’accepte. Tout était noir, rien n’allait plus. Je me cachais dans ma chambre afin de pleurer toutes les larmes de mon corps, Je ne cessais pas de répéter les mots: « pourquoi moi?». À l’école j’essayais que cela ne paraisse pas parce que je suis quand même supposer d’avoir le sourire en permanence et de jouer mon rôle de bouffon.

Quelque mois plus tard, quasiment toutes mes amies le savait mais ma mère l’ignorait toujours. Un jour, pendant qu’il n’y avait personne à la maison, je suis allée la voir avec tout le courage que je devais avoir. Je lui dit : « Maman, je suis lesbienne ». Elle m’a quasiment ri en pleine face, me disant que cela n’était qu’une passe, que dans quelques temps tout allait passer. Mais non, je savais bien ce que j’étais. Je ne m’étais pas questionné pendant des années juste pour une petite passe.

Depuis ce jour, je ne lui en ai pas encore reparlé et c’est devenu un sujet tabou dans cette maison où règnent mensonges et hypocrisie.Je me sens tellement incomprise par mon entourage, j’ai beau en parler à mes amies mais à quoi bon car elles ne peuvent tellement pas comprendre la moindre chose que je vis.

Je suis quand même assez jeune je crois (14 ans) pour avoir quasiment fait mon « coming out » mais je ne crois pas que je m’assume malgré que je ne voudrais même pas être hétéro, car aimer celle que j’aime… bien c’est bien plus beau que tout au monde. Et cela, même si je sais que jamais rien ne se passera avec elle. J’ai peur de ne plus être capable d’aimer qui que ce soit après elle.

J’aimerais tellement rencontrer quelqu’un comme moi, je me sentirais quand même mieux qu’en ce moment, de pouvoir partager ce lourd fardeau avec un ou une ami(e). J’espère que ce témoignage en touchera quelques-uns et que ma mère tombera dessus pour qu’elle se rende compte que ce n’est pas une blague…

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