Je suis une maman qui doute que mon fils de 15 ans soit gai. J'aimerais qu'il sache qu'il peut se confier à moi en toute confiance et que je le supporterai du mieux que je peux...
Je suis une maman qui doute que mon fils de 15 ans soit gai. J’aimerais qu’il sache qu’il peut se confier à moi en toute confiance et que je le supporterai du mieux que je peux et que je serai toujours là pour lui. Je ne sais pas comment aborder le sujet avec lui sans qu’il se sente envahi dans son intimité. Je soupçonne que ce n’est pas facile pour lui d’agir « normal » et je crois que son secret lui pèse. J’aimerais qu’il puisse se sentir comme lui-même au moins à la maison. Des conseils seraient grandement appréciés
Bonjour,
Tout d’abord c’est très bienveillant de votre part de vous soucier du bien-être de votre fils de cette façon et de faire des efforts concrets pour trouver une façon de l’épauler et créer un environnement dans lequel il se sent à l’aise.
De ce que je comprends, vous croyez que votre fils a potentiellement une attirance pour les hommes/n’est pas hétérosexuel. Si c’est le cas, vous voulez le soutenir et qu’il se sente en sécurité avec vous et dans la maison familiale. Vous aimeriez donc obtenir des conseils par rapport à comment aborder le sujet avec lui et comment établir un climat de confiance chez vous.
Vous dîtes que son secret lui pèse, de quelle façon percevez-vous cela chez votre adolescent? A-t-il des comportements ou des attitudes qui sont différentes de son habitude?
Interrogez-vous aussi sur l’environnement que vous entretenez à la maison. Y a-t-il des comportements ou des paroles homophobes présents et qui (consciemment ou non) créeraient une barrière à l’expression de votre fils par rapport à son orientation?
Vous soulevez le désir de ne pas envahir l’intimité de votre enfant et je crois que c’est un point très pertinent dans cette situation. Il est déconseillé de forcer un coming out et habituellement les personnes parlent de leur identité/attirances lorsqu’elles sont prêtes et se sentent assez en sécurité pour le faire. Alors si vous voulez montrer à votre fils qu’il peut vous faire confiance et que vous allez le soutenir peu importe, je vous conseille de poser des actions concrètes qui démontrent votre ouverture d’esprit. Par exemple, intéressez-vous à la communauté LGBTQ+, que ce soit par des livres, des séries, des personnalités publiques et parlez de cela avec votre fils si vous êtes à l’aise. Vous pouvez aussi reprendre vos proches lorsque ceux-ci émettent des commentaires homophobes ou queerphobes. De cette façon, votre fils comprendra où se situent vos valeurs et pourra vous percevoir comme une alliée.
L’option d’aborder le sujet directement avec votre fils est aussi envisageable (seule vous savez ce qui est le mieux à faire dans cette situation). Si vous décidez de prendre cette voie, assurez-vous d’être dans un endroit calme où vous ne serez pas dérangé. Il est aussi important d’adopter une attitude bienveillante et d’être prête à accepter toutes les éventualités possibles. Il n’est pas nécessaire que le moment soit trop sérieux (cela peut être intimidant pour lui et pour vous aussi). Je ne conseille pas de poser la question; es-tu homosexuel (ou une autre variation) directement, mais plutôt de parler du sujet de façcon plus générale. Par exemple, en mentionnant que plusieurs orientations sexuelles existent et qu’elles sont toutes valides, que vous êtes dans l’acceptation et le soutien de toute personne peu importe ses attirances.
Il se peut que votre fils affirme être homosexuel, mais il se peut aussi qu’il affirme être hétérosexuel ou encore qu’il ne se comette pas vraiment. Rappelez-vous qu’il a 15 ans, que les orientations sexuelles et amoureuses sont fluides et qu’il ne se connait peut-être pas encore assez bien pour être certain de ses préférences et l’avouer à une autre personne. Dans tous les cas, je vous conseille d’être à l’écoute des besoins de votre fils, de le croire et de respecter les limites de ce qu’il est prêt à partager avec vous.
Vous pouvez lui mentionner que vous restez disponible s’il a besoin de parler!
J’espère que cela vous a un peu éclairé et je vous souhaite bon courage pour la suite!
N’hésitez pas à nous réécrire si vous en ressentez le besoin
Camille (elle/she)