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#Dépression
#santé mentale
#transidentité
#transphobie intériorisée
3 juillet 2023

Je pense être transgenre depuis très longtemps. Je me sens déviant, je n’arrive plus à refouler cette possible transidentité et je suis retombé dans des passes alcooliques et dépressives...

Bonjour je dois vous posé une question je pense être transgenre depuis très longtemps depuis mais 12 en peux être plus encore j’ai toujours ressenti au plus profond de moi l’idée que je n’étais peut-être pas dans le bon genre je suis un homme qui s’identifie femme à l’époque je m’imaginais vivre cette vie et le désir de le faire j’ai déjà eu des passes ou dans des jeux imaginaire ou dans les jeux vidéo j’ai vouloir être et incarner une femme j’ai déjà prié pour changer de genre vouloir un miracle.

le problème c’est à l’adolescence j’ai comme qui dirait évoluer dans la mécomprénssion le refoulement etc jai deriver m’a disphorie vers le sexe en fantasme volontairement et je vais vous avouer que à l’époque j’étais paumer et je ne comprenais pas tout j’ai développé un fantasme de castration ( j’avais appris que on castrait les chiens et de se que cela signifiait au niveau libido cela m’a surmend traumatisé) aussi mais à l’époque j’avais des disphorie au niveau de l’identité jamais pas mon corps comment il évolue quand je les compris a ver le milieu de la puberté j’ai voulu essayer de transitioner de découvrir sa sans succès au moi 3 fois j’en suis au 4 iem essaie Coming out a mes parents etc mais l’idée que c’est sexuelle et que je me suis mal construit a l’adolescence me hante et m’a fait un refoulement puisque quand j’essaye de comprendre et d’exprimer cette dysphorie. 

( j’ai des envies de genre et de l’euphorie l’orque je corrige sur ma pilosités par exemple mais ce fantasme revient et me parasites l’exprime en même temps j’ai un problème d’anxiété et une forte libido donc même dans des situations où je voulais pas de plaisir sexuelle mais pour expérimenter ma féminité et corriger c’est disphorie cela me hantait l’orsque je rase mes j’aimbe et les épilai a la l’humiere pulsé )

J’aimerais savoir quoi consulter et si j’ai des portes de sortie je me sens déviant je n’arrive plus à refouler cette possible trans identité parce que j’ai détruit mes stratégies de refoulement m’en mind set et je suis retombé dans mes passes d’alcoolo dépression je suis pris au piège avec moi même et j’aimerais vivre une vie normale et me comprendre.

Veuillez noter que je suis attiré par les femmes et que je suis capable de bander et me mastube r sur des situations sexuelle autre que c’est fantasme genre sur des situations sexuelle normale.

Sophie Desjardins

Salut Quelqu’un,

 

Tout d’abord, je suis désolée que tu aies eu à attendre aussi longtemps pour recevoir une réponse, surtout en considérant ce que tu vis présentement. Ce que tu me décris dans ta question ressemble beaucoup aux histoires de plusieurs personnes trans. Tu n’es pas la seule à avoir ces pensées et vivre ces doutes, crois-moi. 

Ce que tu ressens à propos de ton sentiment d’identité de genre, ce sentiment que tu as d’être du genre féminin, et ce malgré qu’on t’ait assigné garçon à la naissance, n’est ni une déviance, ni une perversion sexuelle. Je sais qu’il y a encore des gens qui le pensent et que cette idée est encore présente dans notre culture, mais c’est tout simplement faux. Et même s’il y a eu un temps où c’était considéré comme étant problématique par la science et même illégal, il faut bien comprendre que c’était basé sur des croyances et des normes imposées autrefois (et encore par certain·e·s aujourd’hui). La réalité, c’est que les personnes trans ont toujours existé et vont continuer de le faire, et qu’il n’y a rien d’essentiellement mauvais ou erroné au fait de se sentir ainsi. 

Mais ces idées reçues et ces croyances sont persistantes et il ne faut pas sous-estimer à quel point elles peuvent nous affecter. Le fait d’avoir été socialisé dans un environnement où ces idées sont omniprésentes peut facilement faire croire qu’être trans est fondamentalement mauvais et cette croyance peut être profondément ancrée en soi et même sembler naturelle et évidente. On appelle cela une intériorisation, ce qui signifie que la croyance semble vraie pour la personne et qu’elle est intégrée à ses croyances personnelles. Une intériorisation peut même faire en sorte qu’une personne ressente de la haine envers ce qu’elle se sent être en elle-même, un paradoxe difficile à vivre.

Selon ce que tu as écrit, tu sembles toi-même avoir un peu intériorisé ces idées négatives envers le fait d’être trans. Plusieurs personnes trans ont vécu et vivent cela et la déconstruction de ces croyances, ça peut prendre du temps. D’un côté, je te dis donc que c’est tout à fait possible et faisable, mais en même temps je ne te mentirai pas en disant que c’est facile. Il faut y aller petit à petit et avoir de la compassion pour soi-même.

Tu dis aussi t’être « mal construite à l’adolescence » et je ne suis pas certaine de ce que cela signifie. Si cela signifie que tu crois avoir mal construit ta propre identité, ta personnalité et, au fond, qui tu es dans ta tête, sache que rien n’est final dans la psyché humaine et que nous sommes toustes capables de changer ce qui ne nous correspond pas en nous, si les ressources, le temps et surtout la volonté sont présents. Si en cela tu fais référence au développement de ton corps sous l’influence des hormones masculines lors de ta puberté, sache que tout n’est pas perdu non plus. Oui, il est plus facile d’obtenir une apparence physique qui correspond à son ressenti pour une personne qui fait une transition tôt, mais puisque tous les corps humains sont faits pour et capables de réagir autant aux hormones masculinisantes que féminisantes, une hormonothérapie (si c’est ce que tu désires, bien sûr) permet d’obtenir plusieurs changements physiques et des gens de tous âges ont fait des transitions médicales (hormonothérapie et/ou chirurgies) et obtenues une apparence physique qui leur plaît, même des personnes beaucoup plus âgées que tu ne l’es présentement.

Qui devrais-tu consulter pour t’aider à mieux comprendre tout ce qui se trouve en toi en lien avec ton genre? Je crois tout d’abord que tes difficultés avec l’alcool et la dépression à elles seules justifieraient de consulter en thérapie pour obtenir de l’aide. Ça peut être de l’aide à court terme pour mieux passer à travers tes journées ou de l’aide pour travailler ce qui se trouve à la source de tes difficultés et un travail plus à long terme. Ou les deux. Sexologues et psychologues me semblent pertinents pour ce que tu vis, mais au fond l’important c’est d’avoir quelqu’un qui comprend ta réalité et qui peut t’aider. Voici une liste de professionnel·les transaffirmatif·ves qui pourra t’aider dans tes recherches.

Tu peux aussi rejoindre d’autres organismes communautaires qui viennent en aide aux personnes comme toi. En voici une liste (très large) qui peut t’aider à trouver si quelque chose te correspond.

 

J’espère que tu réussiras à te trouver toi-même et à exprimer librement à l’extérieur la personne que tu sens être à l’intérieur. J’espère aussi que tu réussiras à faire de ta vie quelque chose qui te correspond, ta propre normalité à toi et pour toi.

Sophie (elle/she), bénévole pour AlterHéros

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