Bonjour à toi!

Merci de faire confiance à notre équipe pour répondre à ta question.

Tout d’abord, je tiens à préciser que je ne suis pas une professionnelle de la santé. Pour avoir une réponse exacte à ton questionnement, le mieux est d’aller consulter un·e médecin ou tout autre professionnel·le de la santé.

Pour répondre à ta question du mieux de mes connaissances, je vais résumer dans mes mots l’information contenue dans plusieurs sources du Portail VIH Sida, soit celle-ci et celle-ci. 

La possibilité d’une transmission du VIH dans ta situation semble faible, mais pas impossible, dépendamment de plusieurs conditions, puisque la transmission du VIH n’est pas aussi facile qu’on peut le penser. 

Pour qu’une transmission se fasse, il faut une porte de sortie du virus, un liquide transmetteur et une porte d’entrée. 

On pourrait donc penser ici que ta situation se rapproche de ce qui vient d’être énuméré, mais une chose importante à savoir et se rappeler est que, pour que le VIH se transmette, il faut que la personne vivant avec celui-ci ait une charge virale détectable, donc que le liquide [possiblement] transmetteur possède une quantité suffisante de virus.

Considérant le fait que la personne avec qui tu as eu une relation sexuelle est au courant qu’elle vit avec le VIH, il y a de bonnes chances qu’elle prenne un traitement antirétroviral, pour ainsi avoir une charge virale indétectable. Cela signifie qu’avec ce traitement, il n’y a pas de risque que le VIH se transmette lors de n’importe quelle pratique sexuelle. Alors, te rappelles-tu si c’est quelque chose qu’elle t’avait mentionné? Sinon, penses-tu que tu pourrais le lui demander?

Ensuite, discutons de la question de la porte d’entrée du virus lors de la transmission, qui se trouverait ici à être sur ton pénis, dans le cadre de la pénétration vaginale. Dans le cas d’une pénétration non protégée, la muqueuse de ton pénis, soit la région du gland, du prépuce et surtout l’urètre, aurait été une porte d’entrée possible. Tu as donc considérablement réduit ces chances en portant un condom, même s’il n’était pas utilisé d’une manière parfaite. Cela nous laisse donc avec l’autre porte d’entrée possible qui se trouve être les lésions que tu mentionnes avoir généralement à la base du pénis. Te rappelles-tu exactement si tu avais des lésions à ce moment? Saignaient-elles? Étaient-elles ouvertes? Inflammées? Si tu en avais, pour qu’il y ait eu transmission du virus, il faudrait que les sécrétions vaginales (dans un cas où ta partenaire sexuelle ne prendrait pas de traitement antirétroviral et serait donc à charge virale détectable) soient entrées en contact avec des lésions ou plaies fraîches, non-cicatrisées et non-superficielles à la base de ton pénis. De plus, il faudrait que le virus contourne les différentes défenses naturelles de l’organisme (il y en a plusieurs) pour qu’il devienne une infection permanente.

En conclusion, je répète que, puisque plusieurs conditions/facteurs doivent être présents lors d’une relation sexuelle pour que le risque de transmission du VIH soit considéré comme significatif, les chances que le virus soit entré dans ton système sanguin et se soit développé d’une manière permanente sont assez faibles. Toutefois, étant donné que je ne connais pas tous les détails et que je ne suis pas une professionnelle, mon conseil pour toi serait d’aller faire un test de dépistage pour en avoir la certitude. Pour que le résultat du test de dépistage du VIH soit le plus fiable possible, il est recommandé de le faire 3 mois après la possible transmission. 🙂

J’espère que ça répond à ta question. N’hésite pas à nous recontacter au besoin!

Émilie (elle/she), pour AlterHéros