Est-ce que le fait de regarder des vidéos pornos de sissification peut être dangeureux?
Bonjour j’aimerais savoir une choses, j’aime la porno sur l’hyponose de la sissyfication et l’entrainement pour devenir sissy, ma question est la suivante, il ya des gens qui disent que c’est dangeureux. De mon coté j’en devient tres accros et apres je me sens mal. Mon cerveau en veux plus, je dors moins. Je ne suis pas pret a dire que ce son ces vidéo qui change une orientation. je pense que l’on regarde ce qu’on veux regarder. C’est comme les jeux vidéo on joue ce qu’on veux bien jouer et c’est pas le jeux vidéo qui a fait de toi un tueur. Alors ce n’est pas la vidéo de sissification qui fait de toi ce que tu était deja au fond de toi. ( bon vous allez dire que je répond a ma question) Je veux savoir si c’est dangeureux. Certainne personne vont jusqu’a dire que ces vidéos cause des traumatisme pour le cerveau. Ca me fait peur. Je veux juste des conseil. Je ne veux pas frener mes envie de travestir mais ces vidéo m’excitent beaucoup. Mais si il y a d’autre alternative je prendrais. Si ma question est hors de votre champs pouvez vous mieux me diriger s’il vous plait. Merci de me lire.
Bonjour !
Merci d’écrire à AlterHéros afin d’adresser tes questionnements et interrogations. Sache qu’avec nous il est possible de discuter de ce qui te préoccupe dans un espace sécuritaire et sans jugement. À la lecture de ta question, je comprends que tu aimes regarder des vidéos pornos de Sissification ou de Féminisation et tu aimerais savoir si c’est dangereux. Tu dis que certaines personnes vont jusqu’à dire que cela peut créer des traumatismes pour le cerveau et être néfaste. Et toi qu’en penses-tu? Dans ta question, tu abordes déjà certaines réflexions que tu as entourant l’impact que cela peut avoir sur toi. Essayons de démystifier tout cela ensemble.
D’abord, tu le dis toi-même, il y a une distinction à faire entre ce que tu regardes comme pornographie et la manière dont tu t’identifies dans la vraie vie. En d’autres mots, tu peux ressentir de l’excitation à l’idée de regarder des scènes de sissification par hypnose, sans nécessairement chercher à reproduire ce genre de comportements dans ta vie sexuelle. Pour étayer davantage sur le sujet, laisse-moi citer une partie de réponse de mon collègue Guillaume à ce sujet:
«D’abord, la pornographie est une grande industrie dont l’objectif premier est de faire de l’argent. On s’entend là-dessus, n’est-ce pas? Pour ce faire, la porno nous vend des images et des scénarios dont l’objectif est d’allumer notre imagination et, conséquemment, nous exciter. Puisque notre cerveau est notre principal organe sexuel, il est normal d’être excité par certaines images dont nous n’avons pas l’habitude de voir au quotidien.
En ce sens, il est nécessaire de distinguer que ce qui nous excite sur la pornographie ne constitue pas nécessairement ce qui nous excite dans la vraie vie. Certaines personnes hétérosexuelles vont préférer regarder de la pornographie homosexuelle par exemple, sans pour autant que ces personnes veulent avoir une expérience intime avec une personne du même genre qu’elles. Il est donc complètement normal d’être excité par des scènes ou des acteurs/actrices pornographiques sans pour autant que cela constitue des activités sexuelles que nous désirons expérimenter. Or, ces préférences pornographiques ne sont pas forcément liées à nos attirances de la vie de tous les jours », bien qu’elles puissent l’être également.
Une fois cette distinction faite, je me permets de te rappeller qu’il n’y a pas de mal à consommer de la pornographie, dans la mesure où toutes les personnes impliquées (soit celles qui regardent et celles qui sont filmées) sont consentantes. Ainsi, le fait de consommer de la pornographie est un choix, comme n’importe quelle autre pratique sexuelle, tant que cela correspond à tes envies et tes valeurs. La pornographie peut être un outil comme un autre pour découvrir tes préférences, tes désirs, pour explorer différentes facettes de ta sexualité. La consommation de pornographie n’est donc pas nécessairement néfaste, elle peut être un outil d’émancipation pour certaines personnes. Par contre, une consommation excessive de pornographie peut avoir certaines répercussions néfastes. Comment déterminer si notre consommation est excessive? C’est la fréquence d’un comportement, son contexte et les impacts que cela a dans ta vie qui peuvent t’indiquer si un comportement est sain ou non. C’est à toi de voir où tu te situes dans tout ça. As-tu l’impression que tu ne peux plus t’en passer? Cela affecte-t-il ta vie personnelle et/ou professionnelle? Est-ce que cela t’arrive de mettre de côté tes activités ou de mentir à ton entourage pour pouvoir écouter de la porno? Tu mentionnes que tu deviens accro, que tu en veux plus, que tu dors moins et que tu te sens mal après avoir regardé ces vidéos. Ces indicateurs peuvent être des signes de dépendance, sans que ce soit nécessairement le cas. As-tu remarqué à quel moment tu avais tendance à regarder de la pornographie? Est-ce lors des moments de solitude? de tristesse? lorsque tu t’ennuies? C’est vraiment à toi de voir comment tu te situes par rapport à cette activité.
De plus, tu dis te sentir mal après avoir regardé ce type de vidéos. Qu’est-ce qui te cause ce sentiment selon toi? Te permets-tu de ressentir ces désirs, de leur faire une place et de les accueillir? Qu’est-ce que cela évoque en toi? Ressens-tu de la honte lorsque tu écoutes ces vidéos? Si ta conception est négative face aux scènes de sissification, ou associée à l’interdit, ou à un tabou, il se peut que tu ressentes un malaise. Ce malaise peut être expliqué entre autre par des valeurs personnelles, spirituelles, religieuses ou des conceptions de ta communauté ou ton entourage par rapport à la sexualité. J’aimerais seulement te rappeler qu’il y a plusieurs façons de vivre notre sexualité, nos attirances et le fait de consommer de la pornographie n’est pas mal en soi. Parfois, en réprimant nos envies, elles peuvent prendre une plus grande ampleur, et lorsque l’on cède à ces envies, on peut se sentir mal et honteux. C’est un cercle vicieux qui peut s’installer assez rapidement. Le fait d’accueillir nos désirs, pensées et réactions physiologiques du corps, de se questionner sur nos propres idées préconçues et d’en parler avec des gens de confiance peut être une façon de se réapproprier nos désirs de manière plus positive. Parfois, la honte peut être associée à certains scénarios pornographiques que l’on considère comme étant dégradant, irrespecteux ou violent et le fait d’être excité par ces représentations peut être surprenant. Il est important de demeurer critique face à la pornographie que l’on consomme et de garder en tête qu’il s’agit de scénarios fictifs, pouvant donc différés avec des scénarios à reproduire dans la vie réelle, mais il est tout à fait légitime de s’en servir pour alimenter notre imaginaire érotique.
À ce sujet, as-tu pensé à en parler avec une personne de ton entourage en qui tu as confiance? Ou encore avec un.e professionnel.le (sexologue, psychologue, etc.)? Si la pornographie prend actuellement trop d’espace dans ta vie, voici différentes alternatives élaborées par Guillaume pour diversifier tes pratiques sexuelles:
«Par exemple, il est possible de prendre son temps, d’explorer différentes zones de notre corps à l’extérieur de notre pénis (comme les mamelons, le scrotum, l’anus), de lire des nouvelles érotiques au lieu de vidéos pornographiques, d’écouter des podcasts érotiques, d’utiliser des jouets sexuels comme des butt plugs ou une fleshlight pour varier les sensations. Bref, l’objectif est ici de diversifier les sources d’excitations et de varier la fréquence et la durée de temps des différentes séances de masturbation. Au moment de rencontrer une nouvelle partenaire, cis ou trans, ou même un nouveau partenaire, cis ou trans, rappelle-toi que les corps humains nous offrent une multitude de façons d’explorer la sexualité. Il sera alors possible, avec ce ou cette partenaire, d’expérimenter, d’explorer de nouvelles zones, de nouvelles activités sexuelles, dans l’écoute des besoins et limites de chacun.e. La sexualité est un terrain d’apprentissage constant après tout!
Bref, je t’invite à prendre le temps d’explorer et de demeurer à l’écoute de tes désirs et tes attirances, à la fois sexuelles et romantiques. »
Que ces vidéos pornos soient liées, ou non, à des désirs que tu as dans ta vie personnelle, en lien avec tes préférences sexuelles ou même ton identité de genre, cela t’appartient. Souviens-toi que tes fantasmes t’appartiennent, bien qu’ils ne te définissent pas nécessairement, et qu’ils sont valides et normaux. La sissification est une pratique parmi tant d’autres, le fait d’être excité par ce type d’images est tout à fait correct. Par contre, si tu as l’impression que ta consommation devient excessive et que tu souhaites remédier à la situation, je t’invite à en parler et à prendre différentes actions pour te sentir mieux en ce sens.
J’espère avoir pu t’éclairer un peu par rapport à tes questionnements, n’hésite pas à nous réécrire au besoin.