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21 octobre 2003

Poésie - Un rêve

Je marche. Encore quelque pas, et ce sera fait. Il ne fait pas encore jour. J’arrive sur le parking. Je traverse le nuage enivrant de fumée de cigarette qui m’enlace dès mon approche. Je les distingue à présent. Ils sont là, ils se parlent, ils s’enlacent, ils contribuent à former l’épais nuage de fumée qui rend l’atmosphère si fantastique.

AlterHéros

Moi je ne suis pas vraiment avec eux, je ne suis plus qu’une pensée. Mon regard scrute le lieu ou elle doit se trouver,puis ça y est,il se pose sur elle. Elle attend. Elle est bien droite, les mains dans les poches de son long manteau gris. Aujourd’hui elle a les cheveux lâchés. Je la regarde, je brûle, je tremble. Une douleur s’éveille dans mon être comme chaque fois que je l’aperçois. Peut-être un dixième de seconde, nos regards se sont croisés. Je sais maintenant que je ne penserai qu’à cet instant toute la matinée. Je m’approche d’elle, puis je la croise. En un dernier élan de désir je tourne une dernière fois la tête pour caresser du regard son profil si divin.
Moi je n’avais rien demandé à personne. Elle s’était juste appuyée contre la porte pour relever las absents, mais par une mystérieuse force, elle avait également pris mon cœur dans sa main. Je pouvais alors la sentir. Je savais quand elle n’était pas loin. Il suffisait que mon cœur sente sa main et je savais qu’elle approchait. Alors je l’apercevais; comme ce matin dans la brume, en arrivant près du lycée.
Si je pouvais, je m’avancerais. Nous nous contemplerions et je lui prendrais la main. Je ferais glisser mes doigts le long de sa paume et j’y exercerais une pression qu’elle me rendrait. Je poserais mon autre main sur sa joue, et je l’embrasserais. Un baiser pur, doux, long. Je l’enlacerai et je lui glisserais a l’oreille que je l’aime, intensément, de tout mon corps, de toute mon âme, que je ne suis rien sans elle. Je voudrai ne faire qu’un avec elle, brûler au cœur d’un feu commun.
Mais ce matin, traversant le nuage bleuté, je ne fais que la croiser. Il ne se passera jamais rien. Nos regards ne se croiseront jamais passionnément. Et le feu qui me dévore quand elle est là ne sera jamais sien.

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