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28 juillet 2002

La peine d'amour, un processus prévisible ?

Quelles sont les étapes de la peine d’amour chez les ados ?

Équipe -Pose ta question!-


Des recherches ont démontré que les adolescent.e.s en peine d’amour traversent six étapes plus ou moins longues. Iels peuvent stagner à une étape ou régresser, puisque chaque personne vit sa rupture différemment et le degré de la peine d’amour est souvent en lien avec l’investissement qu’elle a fait dans sa relation amoureuse et les attentes qu’elle alimentait.

Le choc
À la suite de la rupture, c’est le choc. La vie semble s’arrêter et le jeune focalise sur sa perte bloquant toute activité. La force des sentiments vécus peut l’empêcher de se nourrir et de dormir. Sous le choc, le ou la jeune peut avoir de la difficulté à se concentrer ce qui cause parfois des oublis de sa part. Il ou elle est comme dans un rêve, ou plutôt, un horrible cauchemar.

Le chagrin
À ce stade, le ou la jeune pleure la perte de l’être aimé, les souvenirs qui concernent le couple, les rêves partagés, les promesses qui ne se réaliseront plus, l’échec de la relation… L’adolescent.e qui a profité des avantages procurés par la valorisation sociale et reconnaissance des pairs additionnent cette perte lors de son chagrin. Le chagrin engendré par une peine d’amour peut rendre le ou la jeune irritable, impatient.e et colérique. Il ou elle peut se retirer et devenir solitaire, ressentir un vide intérieur, se sentir abandonné.e, avoir perdu une partie de lui-même ou d’elle-même, vivre de la souffrance, du regret, un manque de tendresse, d’affection et d’amour. Il / elle a le reproche facile et se sent incompris.e de son entourage tout en ayant la conviction que les autres ne peuvent comprendre ce qu’il / elle vit. Ce chagrin peut occasionner une perte d’appétit, des nausées, des crises de larmes, des pertes de mémoire, une baisse d’énergie, de ta difficulté à dormir malgré une grande fatigue ainsi que de la difficulté à se concentrer et à être attentif.ve.
Lors d’une étude, les jeunes qui vivent une relation amoureuse ont mentionné dans un proportion respective de 30% chez les filles et 26.8% chez les garçons, qu’ils croyaient que leur relation durerait quelques années ou toujours. En somme, environ 57 % des adolescent.e.s se voient vivre très longtemps avec leur partenaire. Plus de la moitié d’entre eux n’envisageaient pas un échec.

Les reproches
L’étape des reproches correspond à la période des explications. Le / la jeune désire comprendre pourquoi il / elle a été rejeté.e. Le mot rejeté.e traduit bien le sentiment vécu puisqu’il / elle peut difficilement concevoir que c’est une relation qui puisse avoir été insatisfaisante pour l’autre personne et non lui / elle…
Il / elle analyse les erreurs possibles, les comportements effectués, les paroles prononcées, les sentiments divulgués… Il / elle désire trouver le ou la responsable de la rupture pouvant ainsi alimenter les reproches. La colère vécue à ce stade peut rendre le / la jeune sensible aux excès de nourriture, d’alcool, de drogue, de vitesse ou de sensations fortes, de rencontres avec des partenaires ou d’une hypersexualité. En somme, le / la jeune désir remplir le vide encouru par la perte amoureuse. Il / elle peut également tenter de faire payer ses nouveaux ou nouvelles partenaires pour le mal qu’il / elle a subi. Ces premières étapes sont difficiles pour le / la jeune qui n’a pas l’expérience. Elles peuvent entraîner des événements autodestructeurs.

La résignation
C’est une étape où le / la jeune tente d’accepter la fin de la relation amoureuse. Il / elle peut être tiraillé.e entre le désir du retour de l’autre et l’évidence qu’il / elle devra passer à autre chose. L’épuisement qui suit les émotions vécues peut entraîner une perte de motivation. Le travail demandé pour reprendre sa vie en main est donc considérable, mais le / la jeune est dans une phase où il / elle a la volonté d’effectuer ce travail.

La reconstruction
Cette période indique que le pire de la crise est passé. Le ou la jeune peut vivre des joies, avoir envie de s’amuser, de rire, de reprendre sa vie normale. De cette façon, il / elle a plus de facilité à se concentrer à l’école puisque ses obsessions se font de moins en moins présentes. Il / elle délaisse les excès auxquels il / elle a eu recours. Il / elle reprend contact avec ses ami.e.s et fait des sorties. Il / elle peut maintenant voir ce que la relation amoureuse ainsi que la rupture lui a apporté.

La résolution
Enfin, la résolution est le moment où l’adolescent.e peut accepter ses douleurs et reprendre une vie nouvelle.

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