J'aimerais avoir une relation sexuelle avec une transsexuelle, mais j'ai peur de le faire...
Bonjour,
Cela fait désormais plus de deux ans que je suis en plein questionnement et en pleine crise identitaire. Je n\\\’ai eu aucune relation pendant près de 3 ans car je n\\\’arrive pas à mettre de l\\\’ordre dans mes pulsions. J\\\’ai un fantasme qui est à la fois très fort et angoissant, il me prend donc tout mon énergie, il m\\\’occupe souvent l\\\’esprit mais j\\\’ai peur de le satisfaire. J\\\’ai envi de coucher avec un transsexuel (Une femme avec un pénis). Mais j\\\’ai vu plein de vidéo sur le net qui sont souvent violente ou vulgaire et du coup j\\\’ai très peur de ce milieu et surtout, j\\\’ai honte de ce fantasme.
Je ne suis quasiment plus attiré par les filles, les mecs ne me disent pas du tout et j\\\’aimerai vraiment tenter de coucher avec un transsexuel (femme avec un pénis).
Je suis vraiment perdu et complètement bloqué dans cette situation embarrassante.
Si vous pouvez me répondre et me donner quelques éléments de compréhension alors je vous serais infiniment reconnaissant.
Bonjour Julien,
Merci d’avoir écrit à AlterHéros. Je vois Julien que la nature de vos fantasmes sexuels provoquent chez vous une grande déstabilisation et créent, par le fait même, de nombreux questionnements quant à votre identité.
Il est important que vous sachiez que les fantasmes sexuels se distinguent de la réalité. Ceux-ci sont en soi des créations ou des conceptions de l’imaginaire mental qui s’associent à un certain plaisir sexuel. Étant donné que les fantasmes résident au sein de la psyché (esprit psychologique) et qu’il est plutôt impossible d’avoir le contrôle absolu sur ce monde intérieur, nous sommes, en quelque sorte, plus ou moins responsables de la constitution de ces derniers. En ce sens, bien que les productions sexuelles imagées de notre esprit apparaissent singulières et même déroutantes, elles ne correspondent pas toujours à un désir charnel conscient ou inconscient. En outre, ces fantasmes, quelque soit leur nature, aident généralement les individus à obtenir une jouissance et une satisfaction sexuelle.
La présence d’un fantasme dans son esprit ne signifie pas qu’il faut absolument l’actualiser et le réaliser. En fait, cette décision revient à la personne qui le possède et elle ne doit pas ressentir une quelconque pression de l’accomplir. De plus, la mise à l’acte d’un fantasme, quelque soit sa nature, peut comporter des risques ou des désavantages. En effet, il peut arriver, par exemple, que le fantasme soit si puissant au niveau de l’excitation mentale que lors de sa réalisation, celui-ci n’égale pas le degré de tension sexuelle vécu lorsqu’il est seulement visualisé. Ainsi, une certaine déception ou même un regret peut poindre en raison de l’inégalité qu’il y a entre le fantasme initial et l’acte résultant de celui-ci.
Il faut également savoir que le mandat premier de la pornographie est d’exposer et de projeter un monde fictif et irréel. La sexualité qu’il y est présentée ne symbolise pas une sexualité relationnelle dans un contexte véritable et authentique. Cette sexualité pornographique apporte une exagération et une caricature des différents actes pouvant être exécutés dans le cadre d’une rencontre érotique. En ce sens, la vulgarité et l’obscénité sont fréquemment mises de l’avant dans le but de déclencher des réactions immédiates chez le spectateur. Cela dit, des personnes vont apprécier ce type de scène que vous décrivez et d’autre pas.
Enfin, les fantasmes qu’une personne détient peuvent toutefois être omniprésents et altérer le fonctionnement dans la vie quotidienne et sexuelle. Selon vos propos, il semble que cela se produit et il serait intéressant que vous prenez le temps de voir ce qui fait que ceux-ci réduisent votre attrait pour les femmes et affectent votre perception de vous-même (identité). Par conséquent, je vous suggère, parallèlement à votre réflexion personnelle, de rencontrer un.e sexologue qui pourra vous éclairer et vous guider dans ce processus introspectif.
Bonne chance Julien dans vos démarches et si vous en ressentez le besoin à nouveau, réécrivez-nous.
Hélène
AlterHéros