#communauté noire
#Gai
#hétéronormativité
#pression des pairs
19 juin 2005

Être noir et gai , c'est pas toujours facile!

Témoignage

AlterHéros

Tout le monde sait comment la vie est dure quand on est gai! Spécialement quand on est en minorité visible. J’ai passé ces trois dernières années dans la déprime et succomber dans la drogue pour m’éloigner de mes problèmes.
Au début, tu te poses pas de questions. J’ai eu des sentiments pour des gars auparavant (secondaire 1 et 2), mais je me suis jamais questionné sur mon orientation sexuelle, car j’étais fou amoureuse d’une fille de ma classe!

En secondaire 3, c’est la que ma vie a été débalancée. J’ai commencé à avoir des sentiments terribles pour un gars de ma classe –Jeffrey- un gamin qui marquera ma vie à jamais! J’ai commencé à fumer à cause de lui. Ma vie tournait sur lui. On se parlait pas beaucoup, mais quand on se parlait je perdais tout le sens de mes pensées.
Mais bref, quand il a su que j’étais gai, parce que je lui ai dit que j’étais fou amoureux de lui et que je suis gai!… Contrairement à d’autre personne, il l’a bien pris. Il m’a pas rejeté. Au contraire, on est devenus de bons amis, mais ça m’a pas empêché de l’aimer pendant 2 ans. Même encore là, aujourd’hui, j’ai des sentiments pour lui!

 Maintenant je suis en secondaire 5, l’année des finissants, l’année des pleurs, le moment propice des adieux. Cette année à été merveilleuse contrairement au 2 derniers.

Sérieusement, être un noir et gai en même temps c’est très difficile. Tes amis te demandent tout le temps: elle est ou ta blonde?…Pourquoi tu veux pas la baiser?…J’ai une fille à te présenter, elle est trop facile à baiser… Du blablabla du genre!
C’est dans des moments comme ça que je souhaite de ne pas être gai… Parce que je n’ai jamais eu de relation amoureuses ou nid d’amour réciproque avec un gars tandis que si j’étais hétéro… j’aurais vécu ces moments là bien avant ça!

 Plus qu’une semaine avant ma graduation, plus qu’une semaine de dire à Daniel, le gars que j’aime, ce que je ressens.
Sûrement, la réaction serait négative, mais je ne suis pas du genre de gars qui laisse tout tomber. Pour que deux mois plus tard je me dise : Ahh! si j’avais dit ce que je ressens comment il l’aurait pris? Non! J’y vais avec mes convictions et prêt à toute réaction!

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