Comment faire accepter à ma mère que je suis homosexuelle?

Bonjour,
J’ai annoncé mon homo sexualité à ma mère il y a quelques jours en lui annoncant d’être en couple avec ma meilleure amie. Elle ne l’a pas bien pris.Maintenant, je n’ai plus le droit de voir ma copine et elle n’a plus le droit de venir chez nous.J’ai 16 ans et elle 19 ans. Nous sommes des amies de longues dates, ma mère n’avait pas de problème avec notre amitié mais, maintenant elle déteste cette « mauvaise influence » qui ne peux plus m’approcher.. Elle a même laisser une partit de son emplois pour pouvoir mieux me surveiller. Que dois-je faire pour que ma mère accepte mon homo sexualité et mon couple..?
Merci

Élyse Vander

Bonjour,
J’ai annoncé mon homo sexualité à ma mère il y a quelques jours en lui annoncant d’être en couple avec ma meilleure amie. Elle ne l’a pas bien pris.Maintenant, je n’ai plus le droit de voir ma copine et elle n’a plus le droit de venir chez nous.J’ai 16 ans et elle 19 ans. Nous sommes des amies de longues dates, ma mère n’avait pas de problème avec notre amitié mais, maintenant elle déteste cette « mauvaise influence » qui ne peux plus m’approcher.. Elle a même laisser une partit de son emplois pour pouvoir mieux me surveiller. Que dois-je faire pour que ma mère accepte mon homo sexualité et mon couple..? Merci
Bonjour,
Merci de nous écrire pour partager ce que tu vis. Suite à ton coming-out auprès de ta mère, celle-ci semble ne pas l’accepter et agit pour te mettre des bâtons dans les roues. Elle en est même rendue à te surveiller constamment. C’est plutôt naïf de sa part, tu as 16 ans il sera bien difficile pour elle t’empêcher de voir ta copine! C’est une situation inacceptable et tu souhaites faire comprendre à ta mère que tu es bel et bien amoureuse d’une femme et que ça ne changera pas. Tu veux qu’elle accepte ton homosexualité. Il n’y a pas de méthode infaillible pour ce genre de situation. Ceci étant dit, trois ingrédients sont essentiels à mon avis: la patience, la fermeté, l’action positive.
Tout d’abord, la patience. C’est sûr qu’on aimerait toutes que nos parents réagissent positivement de façon immédiate à nos coming-out. Mais la vérité, c’est que peu importe leur ouverture d’esprit, le coming-out cause pour plusieurs d’entre eux une sorte d’état de choc. J’ai bien souvent entendu des histoires du genre: « ma mère a 2 amis gais et pourtant elle a réagit très mal! ». Il faut comprendre que les parents se créent un tas d’images à propos de leur enfant et imaginent constamment leur futur. Quand cette image est confrontée à une nouvelle réalité, ça crée un conflit intérieur dans leur esprit et celle-ci peut engendrer des réactions atypiquement négatives sur une période pouvant durer plusieurs mois. Mais il ne faut pas perdre espoir… une grande partie des parents finissent par reprendre leurs esprits et accepter.
Puisqu’il est fort probable qu’une bonne période de temps s’écoule avant que ta mère n’accepte ton orientation, la fermeté est de rigueur. Attention, fermeté ne signifie pas agressivité; bien qu’elles soient souvent inévitables, il est préférable d’éviter les envolées de colère et les insultes. Être ferme par rapport à son identité, c’est l’affirmer et ne pas accepter que quelqu’un la mette en doute. Ça veut dire par exemple que tu pourrais, chaque jour, répéter calmement à ta mère ton orientation ainsi que le fait que tu es amoureuse, même si ça lui casse les pieds. Ça peut aussi vouloir dire de refuser de parler avec elle si elle se met à mettre en doute tes choix. Au fond, ça veut simplement dire de lui rappeler constamment qu’à 16 ans, tu es assez vieille pour connaître qui tu es et qu’elle n’a aucun pouvoir sur toi. Une autre composante de la fermeté, c’est de t’entourer d’amis et de membres de ta famille qui se tiendront debout avec toi devant ta mère.
Enfin, le dernier élément important à mon avis est l’action positive, ce qui veut dire en d’autres termes que tu dois écouter et accompagner ta mère dans son processus d’acceptation et l’aider dans la mesure du possible. Ce n’est pas parce qu’elle est une adulte qu’elle a toute la capacité de passer à travers tout ça seule. Tu sais, un simple «je comprends que c’est difficile pour toi, maman» peut être le point de départ d’une réconciliation. Ta mère a probablement un tas d’émotions contradictoires en elle. L’une de celles-ci est sûrement la peur. Peur que tu sois blessée, peur que tu aies à vivre dans une société hostile face à ton orientation, peur qu’elle ait mal fait son travail de mère, peur que tu ne puisses pas avoir d’enfants, peur que tu changes et que tu ne sois plus «sa petite fille»… C’est un peu à toi qu’il revient de la rassurer, d’abord en lui rappelant que tu es la même personne et que tu souhaite continuer d’avoir une relation positive et empreinte de communication. Hé oui, même si actuellement tu n’as probablement pas le goût de la voir ni de lui parler…! Ensuite, tu peux lui transmettre des informations, par exemple des articles de magazines sur des femmes lesbiennes heureuses et épanouies, des brochures ou sites web d’organismes LGBT destinés aux parents, ou tout simplement un numéro de téléphone pour une ligne de soutien. Le site de Gai Écoute offre plusieurs ressources pour les parents.
Ne t’oublie pas à travers tout ça et n’hésite pas à t’entourer de gens positifs et à les tenir au courant de ce que tu vis. Tu peux aussi chercher les témoignages de gens qui ont vécu une situation semblable à la tienne, leurs conseils pourraient être précieux. Que ce soit en visitant l’association LGBT de ta région, en téléphonant à une ligne d’aide (Tel-Jeunes, Gai Écoute) ou en discutant sur un forum ou dans un groupe Facebook LGBT.
Bon courage, n’hésite pas à nous réécrire si tu en ressens le besoin.
Élyse, intervenante pour AlterHéros

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