Comment avoir une relation amoureuse quand on est asexuel.le, non binaire et neuroatypique ?
Hello,
Je suis une personne TDAH non binaire (pour le moment) asexuelle (aegosexuelle + précisément) qui a de grosses difficultés dans les relations sociales, notamment (mais pas exclusivement) pour rencontrer des ami.e.s et des amoureux.ses.
Mais je me sens très seul.e au quotidien et j’aimerais de la proximité physique et émotionnelle récurrente avec une ou plusieurs personnes (idéalement polyamour, mais bon on fait ce qu’on peut).
Précision peut-être inutile dans ce contexte mais je suis en dépression depuis des années (sans avoir aucunes tendances au suicide ou à l’automutilation, donc je tiens quand même la route), dépression que je ne soigne pas pour des raisons qui me regardent.
Peut-être que je me fais des idées mais je pense qu’une relation amoureuse telle que je l’imagine pourrait me sortir de cette situation de solitude dépressive.
Je sais que c’est particulièrement difficile de trouver un.e partenaire pour une personne asexuelle car c’est une orientation méconnue et très invalidée, et la plupart des gens place le sexe au centre des relations amoureuses, ou le considère au minimum important sans être central. Moi je veux de l’intimité physique sans rapport sexuel, ce que beaucoup ne comprendront pas.
En plus, mon asexualité ne correspond pas à ce que suppose la plupart des personnes informées (ce qui représente déjà une minorité) car j’ai bien des désirs, qui n’inclus ni mon propre corps ni d’autres personnes réelles, je suis parfois attiré.e physiquement par quelqu’un.e sans pour autant vouloir une relation sexuelle, je préfère mes fantasmes irréels. Je ne me sens pas inclu.e dans ce que beaucoup considèrent comme « la norme asexuelle » : désintérêt voire dégoût pour le sexe, zéro fantasmes, pas d’attirance physique etc.
C’est aussi compliqué pour les non binaires à cause de la méconnaissance et des préjugés sur leur(s) genre(s). Je pense que nombreux.ses sont celleux qui n’envisageraient même pas de se mettre en couple avec une personne non binaire. Alors pour un genre fluide… c’est encore plus difficile car la majorité des gens ne veut pas avoir à remettre en question la façon dont iel percoit son amoureux.se en fonction des fluctuation du genre de cellui-çi !
Et mes problèmes relationnels, en partie (mais pas seulement) dus à mon TDAH. Je n’ai pas du tout d’ami.e.s donc je suis, si on considère ce qui est fréquemment recherché chez un.e partenaire potentiel.le, moins intéressant.e que celleux ayant une vie sociale développée. J’ai du mal avec le fait de m’exprimer, de tenir une conversation, de rebondir sur les intérêts des autres (qui sont souvent bien différents des miens). En plus j’ai un esprit lent et je ne comprends souvent pas l’humour.
Aussi, comme apparemment beaucoup de personnes neuroatypiques, j’ai une hygiène de vie déplorable et je peine à maintenir quotidiennement le minimum de propreté corporelle pour paraître tout juste correct.e.
Considérant tout cela, je me demande quelle.s personne.s voudrai.en.t s’engager dans une relation romantique 1) platonique incluant quand même de la proximité physique telle des calins, bisous, contacts physiques non sexuels, 2) avec une personne non binaire utilisant pronoms et accords difficiles à employer pour beaucoup, et dont le genre est fluctuant ce qui peut amener la situation à changer dans une mesure plus ou moins grande, 3) avec une personne ayant un TDAH impactant fortement ses relations interpersonnelles et son hygiène de vie ? Soyons honnêtes, je ne corresponds à l’idéal amoureux de personne.
Sachant qu’en plus je ne suis pas à l’aise à faire des rencontres sur internet (même sur une appli dédiée ace, c’est le concept de chatter avec des inconnu.e.s qui me dérange).
Admettons que je tombe je ne sais comment sur cette ou ces perles rare.s, il faudrait qu’on s’attire romantiquement et physiquement, que nos personnalités soient compatibles, que ça soit géographiquement et techniquement possible … Ca réduit encore les opportunités.
Ça m’inquiète beaucoup car je souffre d’être seul.e et je ne veux pas continuer comme ça, pour autant je veux une relation saine. J’ai peur que ce que je cherche n’existe que dans mon imagination et qu’en réalité il n’y ait personne qui à la fois me plaise et m’accepte moi et mes conditions.
Voilà, c’est tout. Pardon pour l’exhaustivité.
Je ne sais pas trop ce que vous pourrez répondre à ça franchement.
Iel/they/them, accords neutres