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30 septembre 2019

Mon mec ne veut plus faire l'amour avec moi, va-t-il devenir homo?

Salut , mon mec s est changé dernierement surtout quand il a loue avec ses potes apres qu on a ete ensemble … ces derniers jours je le trouve bizarre il fait un regime tres dur , il commence a aimer son corps tellement surtt qu il est un coach dans une salle de sport donc chaque jour il est a la salle et la catastrophe c est qu il ne veut plus faire l amour il me dis qu il n aime plus faire le sexe a cause du regime etc … il me dit qu il faut garder le sperme pour son corps ce que signifie qu il prefere son corps bcp est ce qu il va devenir un homo ?? Merci d avance Nanou
Salut Nanou !
Merci de nous écrire. Tu tu demandes si ton copain va devenir homosexuel parce qu’il commence à aimer son corps, ce qu’il démontre en fréquentant la salle de sport chaque jour et en évitant d’éjaculer.
C’est une bonne question que tu poses ! La réponse, rapidement, est non. Le fait d’apprécier son corps, de le mettre en valeur, de s’entraîner, n’est pas le signe d’une orientation sexuelle ou d’une autre. Il en est de même avec la «préservation du sperme». Par contre, les régimes ne sont pas toujours le meilleur choix pour la santé, tout comme le fait d’aller à la salle de sport à tous les jours. Selon moi, c’est plutôt ces deux points qui concernent la santé de ton copain, qui devraient attirer notre attention, et non son orientation sexuelle.
Certaines personnes font de l’entraînement une véritable obsession qui dépasse la simple et saine passion de l’entraînement. Ces personnes souffrent de bigorexie. Je t’invite à lire cet article de Radio-Canada qui parle de ce problème de santé. En voici un extrait: «L’obsession du corps parfait chez les jeunes hommes intéresse de plus en plus les psychiatres. Ce trouble de santé mentale, connu sous le nom de bigorexie, incite les gens qui en sont atteints à s’entraîner de longues heures, à se sous-alimenter et à utiliser des suppléments alimentaires. Ce décalage entre la réalité et la perception de son corps touche majoritairement les hommes.»
La Maison l’Éclaircie soulève aussi l’existence d’un tel trouble chez les hommes: «Chez les hommes, en plus de l’anorexie et de la boulimie, on peut aussi remarquer une obsession accordée à la prise de masse musculaire afin de répondre aux standards véhiculés dans la société.» Au sujet des régimes, l’organisme mentionne ceci: «Les régimes sont caractérisés par une restriction alimentaire, soit dans les types d’aliments ou dans les quantités d’aliments ingérés. Ainsi, lorsque quelqu’un termine un régime et retourne à ses anciennes habitudes de vie, elle retrouvera éventuellement son poids d’équilibre. On peut donc être amené à refaire un régime pour contrer cette prise de poids et rapidement être pris dans un cercle vicieux.»
Crois-tu que ton copain pourrait s’informer à ce sujet? Tu peux lui dire que tu es inquiète pour lui, en reconnaissant que le sport a des effets très positifs sur sa santé, mais aussi que les régimes et que l’entraînement intense quotidien ne sont pas des pratiques qui mènent au mieux-être, au contraire. Qu’en penses-tu? Tu pourrais, par exemple, lui partager cet article de l’organisme ANEB-Québec, ou encore faire tes propres recherches sur la bigorexie et lui partager des liens qui lui conviendraient mieux.
Penchons-nous maintenant sur l’intimité sexuelle dans ton couple et sur le fait que ton copain ne veut plus faire l’amour. Certaines personnes choisissent de ne pas avoir de rapports sexuels ou de ne pas se masturber pour des raisons personnelles ou religieuses et c’est tout à fait valide. Par contre, on ne peut pas prendre cette décision sur une base scientifique. «Garder son sperme» n’est pas une pratique qui améliore la santé. C’est un mythe qui a été déconstruit il y a plusieurs années. Sa source, selon certain.e.s sexologues, est le Dr. Samuel Auguste Tissot, né dans les années 1700. Selon lui, le fait d’éjaculer hors du cadre d’une relation sexuelle avec pénétration vaginale causait des maladies. Il va sans dire que c’est totalement faux.
Les «études» du Dr. Tissot sont maintenant qualifiées de risibles par la communauté scientifique, comme on peut le constater en lisant la page Wikipédia qui lui est dédiée: «Sa lutte acharnée contre la masturbation ne se fonde cependant pas sur des observations rigoureuses mais sur des anecdotes et des déductions métaphoriques d’un concept d’équilibre dans lequel il faut maintenir le corps.» Autrement dit, ses études ne sont pas valides scientifiquement. Depuis les années 1700, les mœurs ont bien changé… Toutefois, les médecins et autres hommes scientifiques de l’époque qui se sont opposés à la masturbation (et à tout acte sexuel n’ayant pas pour objectif la procréation) ont eu une si grande influence que leurs propos sont encore véhiculés et réutilisés à tort. Ces fausses informations influencent les décisions de plusieurs personnes encore aujourd’hui. En fait, que l’on éjacule ou non, les spermatozoïdes se régénèrent automatiquement à tous les 70 jours environ, dans un processus appelé la spermatogenèse. Pour en savoir plus au sujet de la spermatogenèse, tu peux visiter cette page du site web AlloProf.
Voici ce que l’organisme québécois le JAG écrit à propos de la masturbation:
«Au contraire, la masturbation a des biens faits sur la santé. Celle-ci tente à diminuer le stress puisque lors de la masturbation, le cerveau sécrète des endorphines qui aident à réduire l’état de nervosité. De ce fait, la masturbation favorise le sommeil. Aussi, elle améliore la connaissance de soi. C’est-à-dire, celle-ci aide à définir ce que la personne préfère sexuellement et aide à connaitre davantage son corps. Vous n’avez donc pas à vous inquiéter pour votre santé.» La masturbation n’est dangereuse pour personne, que l’on ait un pénis ou une vulve. Pour en savoir plus sur la masturbation, tu peux visiter cette page très intéressante de l’organisme TelJeunes ou encore celle-ci, de l’organisme Jeunesse, J’écoute. Le fait d’avoir des relations sexuelles, tant que tout le monde est consentant et qu’on prend les moyens pour se protéger des ITSS et des grossesses non-désirées comme on le souhaite, n’est pas dangereux non plus.
C’est une situation qui est délicate à aborder avec ton copain, j’en conviens. Le meilleur moyen de se sortir de cette impasse, toutefois, est d’aborder le sujet avec lui, d’une manière ou d’une autre: avoir une conversation seul à seul, lui envoyer des articles comme ceux que je t’ai proposés, expliquer à ses ami.e.s que tu es inquiète pour lui, lui écrire une lettre… bref, la communication reste la clé, même dans les situations les plus difficiles. Au-delà des inquiétudes au sujet du sport et de la désinformation concernant le sperme, je crois qu’une bonne discussion au sujet de votre sexualité partagée serait à envisager. Tu peux, par exemple, lui parler de tes désirs, de tes attentes, et l’inviter à te partager les siennes. Qu’en dis-tu, Nanou?
J’espère le tout utile. N’hésite pas à nous réécrire si tu en ressens le besoin – on est là pour toi.
Marie-Édith, B.A. sexologie, pour AlterHéros

Marie-Édith Vigneau

Salut , mon mec s est changé dernierement surtout quand il a loue avec ses potes apres qu on a ete ensemble … ces derniers jours je le trouve bizarre il fait un regime tres dur , il commence a aimer son corps tellement surtt qu il est un coach dans une salle de sport donc chaque jour il est a la salle et la catastrophe c est qu il ne veut plus faire l amour il me dis qu il n aime plus faire le sexe a cause du regime etc … il me dit qu il faut garder le sperme pour son corps ce que signifie qu il prefere son corps bcp est ce qu il va devenir un homo ?? Merci d avance
 
Nanou
 

Salut Nanou !

Merci de nous écrire. Tu tu demandes si ton copain va devenir homosexuel parce qu’il commence à aimer son corps, ce qu’il démontre en fréquentant la salle de sport chaque jour et en évitant d’éjaculer.

C’est une bonne question que tu poses ! La réponse, rapidement, est : non. Le fait d’apprécier son corps, de le mettre en valeur, de s’entraîner, n’est pas le signe d’une orientation sexuelle ou d’une autre. Il en est de même avec la «préservation du sperme». Par contre, les régimes ne sont pas toujours le meilleur choix pour la santé, tout comme le fait d’aller à la salle de sport à tous les jours. Selon moi, c’est plutôt ces deux points qui concernent la santé de ton copain, qui devraient attirer notre attention, et non son orientation sexuelle.

Certaines personnes font de l’entraînement une véritable obsession qui dépasse la simple et saine passion de l’entraînement. Ces personnes souffrent de bigorexie. Je t’invite à lire cet article de Radio-Canada qui parle de ce problème de santé. En voici un extrait: «L’obsession du corps parfait chez les jeunes hommes intéresse de plus en plus les psychiatres. Ce trouble de santé mentale, connu sous le nom de bigorexie, incite les gens qui en sont atteints à s’entraîner de longues heures, à se sous-alimenter et à utiliser des suppléments alimentaires. Ce décalage entre la réalité et la perception de son corps touche majoritairement les hommes.»

La Maison l’Éclaircie soulève aussi l’existence d’un tel trouble chez les hommes: «Chez les hommes, en plus de l’anorexie et de la boulimie, on peut aussi remarquer une obsession accordée à la prise de masse musculaire afin de répondre aux standards véhiculés dans la société.» Au sujet des régimes, l’organisme mentionne ceci: «Les régimes sont caractérisés par une restriction alimentaire, soit dans les types d’aliments ou dans les quantités d’aliments ingérés. Ainsi, lorsque quelqu’un termine un régime et retourne à ses anciennes habitudes de vie, elle retrouvera éventuellement son poids d’équilibre. On peut donc être amené à refaire un régime pour contrer cette prise de poids et rapidement être pris dans un cercle vicieux.»
Crois-tu que ton copain pourrait s’informer à ce sujet? Tu peux lui dire que tu es inquiète pour lui, en reconnaissant que le sport a des effets très positifs sur sa santé, mais aussi que les régimes et que l’entraînement intense quotidien ne sont pas des pratiques qui mènent au mieux-être, au contraire. Qu’en penses-tu? Tu pourrais, par exemple, lui partager cet article de l’organisme ANEB-Québec, ou encore faire tes propres recherches sur la bigorexie et lui partager des liens qui lui conviendraient mieux.
Penchons-nous maintenant sur l’intimité sexuelle dans ton couple et sur le fait que ton copain ne veut plus faire l’amour. Certaines personnes choisissent de ne pas avoir de rapports sexuels ou de ne pas se masturber pour des raisons personnelles ou religieuses et c’est tout à fait valide. Par contre, on ne peut pas prendre cette décision sur une base scientifique. «Garder son sperme» n’est pas une pratique qui améliore la santé. C’est un mythe qui a été déconstruit il y a plusieurs années. Sa source, selon certain.e.s sexologues, est le Dr. Samuel Auguste Tissot, né dans les années 1700. Selon lui, le fait d’éjaculer hors du cadre d’une relation sexuelle avec pénétration vaginale causait des maladies. Il va sans dire que c’est totalement faux.
Les «études» du Dr. Tissot sont maintenant qualifiées de risibles par la communauté scientifique, comme on peut le constater en lisant la page Wikipédia qui lui est dédiée«Sa lutte acharnée contre la masturbation ne se fonde cependant pas sur des observations rigoureuses mais sur des anecdotes et des déductions métaphoriques d’un concept d’équilibre dans lequel il faut maintenir le corps.» Autrement dit, ses études ne sont pas valides scientifiquement. Depuis les années 1700, les mœurs ont bien changé… Toutefois, les médecins et autres hommes scientifiques de l’époque qui se sont opposés à la masturbation (et à tout acte sexuel n’ayant pas pour objectif la procréation) ont eu une si grande influence que leurs propos sont encore véhiculés et réutilisés à tort. Ces fausses informations influencent les décisions de plusieurs personnes encore aujourd’hui. En fait, que l’on éjacule ou non, les spermatozoïdes se régénèrent automatiquement à tous les 70 jours environ, dans un processus appelé la spermatogenèse. Pour en savoir plus au sujet de la spermatogenèse, tu peux visiter cette page du site web AlloProf.

Voici ce que l’organisme québécois le JAG écrit à propos de la masturbation :
«Au contraire, la masturbation a des biens faits sur la santé. Celle-ci tente à diminuer le stress puisque lors de la masturbation, le cerveau sécrète des endorphines qui aident à réduire l’état de nervosité. De ce fait, la masturbation favorise le sommeil. Aussi, elle améliore la connaissance de soi. C’est-à-dire, celle-ci aide à définir ce que la personne préfère sexuellement et aide à connaitre davantage son corps. Vous n’avez donc pas à vous inquiéter pour votre santé.»
 La masturbation n’est dangereuse pour personne, que l’on ait un pénis ou une vulve. Pour en savoir plus sur la masturbation, tu peux visiter cette page très intéressante de l’organisme TelJeunes ou encore celle-ci, de l’organisme Jeunesse, J’écoute. Le fait d’avoir des relations sexuelles, tant que tout le monde est consentant et qu’on prend les moyens pour se protéger des ITSS et des grossesses non-désirées comme on le souhaite, n’est pas dangereux non plus. De plus, n’oublions pas que l’atteinte de l’éjaculation n’est pas obligée d’être au coeur d’un rapport sexuel! Il est possible d’avoir du plaisir sexuel de plein de façons, avec ou sans éjaculation.

C’est une situation qui est délicate à aborder avec ton copain, j’en conviens. Le meilleur moyen de se sortir de cette impasse, toutefois, est d’aborder le sujet avec lui, d’une manière ou d’une autre: avoir une conversation seul à seul, lui envoyer des articles comme ceux que je t’ai proposés, expliquer à ses ami.e.s que tu es inquiète pour lui, lui écrire une lettre… bref, la communication reste la clé, même dans les situations les plus difficiles. Au-delà des inquiétudes au sujet du sport et de la désinformation concernant le sperme, je crois qu’une bonne discussion au sujet de votre sexualité partagée serait à envisager. Tu peux, par exemple, lui parler de tes désirs, de tes attentes, et l’inviter à te partager les siennes. Qu’en dis-tu, Nanou?
J’espère le tout utile. N’hésite pas à nous réécrire si tu en ressens le besoin – on est là pour toi.
Marie-Édith, B.A. sexologie, pour AlterHéros

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