Salut Mai,

La réponse rapide à ta question est : non, pas vraiment, mais …

Afin d’expliquer cela, je crois qu’il serait bon que je clarifie ce qu’est l’hymen, car encore aujourd’hui certains mythes ou mauvaises informations à son sujet persistent.

Tout d’abord, l’hymen est une membrane qui ferme partiellement la cavité vaginale chez les jeunes femmes. Le mot clé ici est partiellement. Il se retrouve sous une multitude de formes, dont certaines où il peut sembler presque absent. À l’inverse, s’il ferme complètement la cavité (ce qui est rare), il faut une intervention médicale pour régler la situation, car le corps a besoin de permettre le passage de liquides à cet endroit.

Je parle de multiples formes pour aider à comprendre le point suivant : selon sa forme et d’autres facteurs propres à chacune, cette membrane peut réagir différemment à la première relation sexuelle vaginale. Parfois, il peut y avoir un saignement, mais la membrane peut tout aussi bien simplement laisser la place sans saignement ou même sans douleur.

Tout cela fait de l’hymen une bien piètre mesure de la virginité (une notion qui me semble avoir une importance dans ta question, mais que j’ai choisi de ne pas aborder ou commenter pour répondre plus directement à ta question sur la possibilité de « détruire » en tant que telle). 

Tout ceci étant dit, j’arrive à la partie qui répond à ta question. Il est possible que certaines activités physiques, dans la vie d’une personne, aient un effet sur cette membrane. Le canal vaginal n’est pas une partie du corps complètement immobile et elle est entourée de muscles. Certains mouvements, allant de l’impact fort (comme tomber) à des mouvements tout à fait bénins pourraient affecter cette membrane ou, pour d’autres, n’avoir aucun effet. Il ne s’agit pas ici de proscrire toute activité physique, mais plutôt d’indiquer qu’il y a plein de raisons pour lesquelles l’hymen peut être altéré, peu présent ou même absent, et ce avant même d’avoir eu une pénétration vaginale.

Les relations sexuelles anales, dans ce contexte, ne font pas exception. Je ne connais personnellement pas de données scientifiques qui ont clairement établi un lien entre la pénétration anale et l’hymen, dans un sens ou dans l’autre. Il semblerait donc que ça ne soit ni plus ou moins risqué que toute autre activité que tu peux avoir dans la vie.

J’espère que ceci t’aidera non seulement à décider si tu désires avoir ou poursuivre ce type de pratique, mais aussi à mieux comprendre le sujet principal qui te préoccupe.

Sophie (elle/she), bénévole pour AlterHéros