Je ne suis plus sur d'être trans. Je ne suis pas sur de pouvoir affronter la difficulté d'un tel parcours.

Je ne suis plus sur d’être trans . Je ne suis pas sur de pouvoir affronter la difficulté d’un tel parcours .
J’ai peur – je suis embrouillée , je suis paniquée, j’en ai du mal à respirer . J’aimerais juste pouvoir être une fille cisgenre hétéro ,qui ne s’inquiète pas .
J’en ai assez de me questionner sur mon genre, ça ne m’apporte que du mal . Mais je ne peux pas m’en empêcher parce que c’est quelque chose que j’ai besoin de savoir pour me sentir complète au fond de moi . J’essaye d’être une fille . Une fille normale , ou une fille décalée, mais je n’y arrive pas, je ne suis pas naturelle ainsi grimée , je désespère d’un jour réussir à faire ce qu’il faut pour être moi, trouver cette personne . J’ai l’impression de perdre la tête , il n’y à plus que ça qui compte . ça m’épuise tant , il y à si peu de solutions, et celles ci sont tellement impossible …J’ai pensé à me tuer . Je serais tranquille . Plus besoin de faire un coming out , ou , de réflechir à tout ça . Je ne me poserais plus la question de qui je suis car je ne serais plus . J’ai envie de pleurer et de hurler jusqu’à ce que la solution sorte comme par magie , mais la seule qui en résulterais à mon avis, ce serait de prendre un couteau et de trancher mes avants bras .
Je ne sais pas quoi faire, j’ai l’impression de ne même plus exister , d’être juste là, un poids mort , inutile, invisible , effemaire dont personne n’a cure . J’ai arrêté d’aller au lycée -cela va faire 3 semaines ou plus -de par cela entre autre : Les gens me regardaient de travers ou pour les plus bons, avec de la pitié .Personne de me parlait .Je n’avais pas d’amis . Je n’en ai toujours pas d’ailleurs, et je ne pense pas que cela changeras à mon grand déplaisir . Je crains de prendre la transidentité comme un canot de sauvetages à tout mes ennuis . Tu te sens mal dans ta peau ? Deviens un garçon ! Tu n’as pas d’amis ? Deviens un garçon ! Tu te sens responsable de la souffrance des autres ? Deviens un garçon ! Je me sens superficielle, je ne me juge que par mon apparence très souvent . Tu te sens moche ? Deviens un garçon !
Je ne suis pas sur de si j’en suis un, ce n’est pas quelque chose que je ressens . Enfin, si , je ne m’imagine que comme ça , en garçon. Mais quelques fois on doit s’empêcher de vivre son rêve , parce qu’on sais qu’il ne peut être vrai .Vous avez beau le pouvoir de faire de merveilleux rêves lorsque vous dormez , il fut bien se réveiller à un moment ou un autre . La réalité est une de mes obligations sociale . Si je n’avais aucun proches, même si ils ne me montrent pas tant d’affection que ça au final (du moins c’est ce qu je ressens) , j’aurais déjà sombré dans je ne sais quelle folie, un état dément , second , un autre monde dans lequel j’aurais fuis pour survivre . C’est une chimère .Une illusion . Ces questionnements incessants et maladifs sur mon genre, sexe , c’est une malédiction, je veux juste que ça s’arrête . Je veux juste redevenir enfant , quand tout allait encore bien, quand mes parents m’aimaient et semblaient heureux , quand je n’avais rien contre les foules, les gens, quand je n’avais pas l’impression d’étouffer à chaque fois que je respirais .Ou alors dormir . Me mettre sous une couverture, et dormir . Aussi longtemps qu’il le faudra pour que j’aille mieux . Peut-être l’éternité . On dit toujours que ce qui est bien quand on est mal, c’est qu’on ne peut pas tomber plus bas .Il y à toujours plus bas . Je n’arrive même pas à me souvenir ce que ça fait , de se sentir bien , heureux, sans culpabilité, doutes, peurs, arrières pensées … J’ai l’impression d’avoir perdu la personne que j’étais avant, j’ai peur d’en être devenu une autre ou de ne plus être personne .
Je me sens comme un fantôme, je ne fais rien, je ne sers à rien , et ma vie est déjà finie .Je n’arrive pas à capter tout ce qui est autour de moi , à comprendre que ça m’entoure pour de vrai . égoistement, je ne vois que moi , pitoyable, pathétique, entouré d’un océan de vide . Je me sens vide . J’ai l’impression d’être creux à l’intérieur .
J’ai mal . Pas mal au genoux, à la tête, pas une douleur physique . Elle est mentale . Mais elle peut se retourner contre moi du côté physique .
J’essaye d’être une fille, je l’assure . Mes parents sont ravis, et moi dépitée. Dépitée de moi même . Dépitée d’accepeter avec lassitude ce qu’on lui ordonne de faire, dépitée d’être ce que l’on attends de moi avec cet arrière goût de mesonge, de trahison , de fausseté . Mal à l’aise ainsi déguisée .
Je veux juste vivre . Je veux simplement me souvenir de ce que ça fait d’être heureux, me souvenir ce que ça fais d’être une personne . Je veux seulement espérer que tout cela va aller mieux et que je serais qui je suis sans aucun complications . Je veux juste de l’espoir .
-Iris/Lou

Séré

Je ne suis plus sur d’être trans . Je ne suis pas sur de pouvoir affronter la difficulté d’un tel parcours .
J’ai peur – je suis embrouillée , je suis paniquée, j’en ai du mal à respirer . J’aimerais juste pouvoir être une fille cisgenre hétéro ,qui ne s’inquiète pas .
J’en ai assez de me questionner sur mon genre, ça ne m’apporte que du mal . Mais je ne peux pas m’en empêcher parce que c’est quelque chose que j’ai besoin de savoir pour me sentir complète au fond de moi . J’essaye d’être une fille . Une fille normale , ou une fille décalée, mais je n’y arrive pas, je ne suis pas naturelle ainsi grimée , je désespère d’un jour réussir à faire ce qu’il faut pour être moi, trouver cette personne . J’ai l’impression de perdre la tête , il n’y à plus que ça qui compte . ça m’épuise tant , il y à si peu de solutions, et celles ci sont tellement impossible …J’ai pensé à me tuer . Je serais tranquille . Plus besoin de faire un coming out , ou , de réflechir à tout ça . Je ne me poserais plus la question de qui je suis car je ne serais plus . J’ai envie de pleurer et de hurler jusqu’à ce que la solution sorte comme par magie , mais la seule qui en résulterais à mon avis, ce serait de prendre un couteau et de trancher mes avants bras .
Je ne sais pas quoi faire, j’ai l’impression de ne même plus exister , d’être juste là, un poids mort , inutile, invisible , effemaire dont personne n’a cure . J’ai arrêté d’aller au lycée -cela va faire 3 semaines ou plus -de par cela entre autre : Les gens me regardaient de travers ou pour les plus bons, avec de la pitié .Personne de me parlait .Je n’avais pas d’amis . Je n’en ai toujours pas d’ailleurs, et je ne pense pas que cela changeras à mon grand déplaisir . Je crains de prendre la transidentité comme un canot de sauvetages à tout mes ennuis . Tu te sens mal dans ta peau ? Deviens un garçon ! Tu n’as pas d’amis ? Deviens un garçon ! Tu te sens responsable de la souffrance des autres ? Deviens un garçon ! Je me sens superficielle, je ne me juge que par mon apparence très souvent . Tu te sens moche ? Deviens un garçon !
Je ne suis pas sur de si j’en suis un, ce n’est pas quelque chose que je ressens . Enfin, si , je ne m’imagine que comme ça , en garçon. Mais quelques fois on doit s’empêcher de vivre son rêve , parce qu’on sais qu’il ne peut être vrai .Vous avez beau le pouvoir de faire de merveilleux rêves lorsque vous dormez , il fut bien se réveiller à un moment ou un autre . La réalité est une de mes obligations sociale . Si je n’avais aucun proches, même si ils ne me montrent pas tant d’affection que ça au final (du moins c’est ce qu je ressens) , j’aurais déjà sombré dans je ne sais quelle folie, un état dément , second , un autre monde dans lequel j’aurais fuis pour survivre . C’est une chimère .Une illusion . Ces questionnements incessants et maladifs sur mon genre, sexe , c’est une malédiction, je veux juste que ça s’arrête . Je veux juste redevenir enfant , quand tout allait encore bien, quand mes parents m’aimaient et semblaient heureux , quand je n’avais rien contre les foules, les gens, quand je n’avais pas l’impression d’étouffer à chaque fois que je respirais .Ou alors dormir . Me mettre sous une couverture, et dormir . Aussi longtemps qu’il le faudra pour que j’aille mieux . Peut-être l’éternité . On dit toujours que ce qui est bien quand on est mal, c’est qu’on ne peut pas tomber plus bas .Il y à toujours plus bas . Je n’arrive même pas à me souvenir ce que ça fait , de se sentir bien , heureux, sans culpabilité, doutes, peurs, arrières pensées … J’ai l’impression d’avoir perdu la personne que j’étais avant, j’ai peur d’en être devenu une autre ou de ne plus être personne .
Je me sens comme un fantôme, je ne fais rien, je ne sers à rien , et ma vie est déjà finie .Je n’arrive pas à capter tout ce qui est autour de moi , à comprendre que ça m’entoure pour de vrai . égoistement, je ne vois que moi , pitoyable, pathétique, entouré d’un océan de vide . Je me sens vide . J’ai l’impression d’être creux à l’intérieur .
J’ai mal . Pas mal au genoux, à la tête, pas une douleur physique . Elle est mentale . Mais elle peut se retourner contre moi du côté physique .
J’essaye d’être une fille, je l’assure . Mes parents sont ravis, et moi dépitée. Dépitée de moi même . Dépitée d’accepeter avec lassitude ce qu’on lui ordonne de faire, dépitée d’être ce que l’on attends de moi avec cet arrière goût de mesonge, de trahison , de fausseté . Mal à l’aise ainsi déguisée .
Je veux juste vivre . Je veux simplement me souvenir de ce que ça fait d’être heureux, me souvenir ce que ça fais d’être une personne . Je veux seulement espérer que tout cela va aller mieux et que je serais qui je suis sans aucun complications . Je veux juste de l’espoir .
-Iris/Lou
 
Bonjour Lou,
Tu te poses beaucoup de questions. Tu dis que tu ne sais plus si tu es trans, car ça implique un parcours très difficile. D’abord, j’aimerais te dire qu’être trans ne t’oblige à rien: tu n’es pas obligé de faire un coming-out, tu n’es pas obligé de transitionner, de prendre des hormones ou d’avoir des chirurgies. Ton parcours t’appartient. 
Par contre, je crois comprendre que tu souffres dans ta position actuelle. Quand tu dis essayer d’être une fille, je comprends très bien le sentiment. Au début, quand j’ai découvert que j’étais trans, je ne voulais pas l’être. Je me disais que ce serait beaucoup plus simple de continuer à être une fille pour le monde extérieur, même si ce n’était pas comme ça que je me sentais à l’intérieur. Je me disais qu’à force d’essayer, je finirais bien par me rendre compte que ce n’était pas si mal et que je pouvais bien me contenter de vivre ainsi.
Le problème est que l’identité de genre n’est pas un choix. On ne peut pas la changer, même si on essaie très fort. Et souvent, lorsqu’on refoule de tels sentiments, on se sent mal à l’intérieur. On a l’impression de mentir à tout le monde ainsi qu’à soi-même. Pour moi, la solution à ces sentiments a été de faire mon coming-out en tant que personne trans et de commencer une transition. 
Tu dis craindre de prendre la transidentité comme solution à tous tes problèmes, et de ne pas réellement être trans. Pourtant, tu sembles bien au courant qu’être trans n’est pas toujours facile. De plus, beaucoup de formes de transition, comme de changer de pronom, de prénom et de façon de s’habiller ou de se coiffer, ne sont pas du tout irréversibles! Ainsi, si jamais tu te rends compte que tu ne te sens pas bien lorsque tu te présentes de façon plus masculine, rien ne t’empêche de revenir vers une expression féminine, ou de mélanger les choses et d’essayer une expression androgyne.
Mais au fond de toi, pourquoi penses-tu être trans? Tu dis que tu ne t’imagines qu’en garçon. Est-ce que ça te fait sentir bien de t’imaginer ainsi? Penses-tu que ça te ferait plaisir si les autres aussi te percevaient comme garçon? Lorsque je réfère à toi au masculin dans cette réponse, comment cela te fait sentir? 
Je t’assure que ce n’est pas un rêve, une chimère ou une illusion, de se percevoir en tant que garçon alors qu’on a été assigné fille à la naissance. La transidentité existe dans toutes les sociétés et a existé dans toutes les époques! Penses-tu que ça pourrait t’aider de rencontrer d’autres personnes trans ou qui sont en questionnement sur leur identité de genre? Si oui, je t’invite à consulter le site de la Fédération trans et intersexe afin de trouver des ressources près de chez toi. Avoir un réseau d’ami.e.s trans et d’allié.e.s pourrait certainement t’aider à comprendre ce que tu vis et à faire face à la transphobie que tu peux vivre.
Pour ma part, ça m’a beaucoup aidé de lire des livres et de visionner des émissions avec des personnages trans. Si tu penses que ça pourrait t’intéresser, je te suggère de jeter un coup d’oeil à Assignée Garçon, une bande dessinée en ligne créée par Sophie Labelle, une auteure trans. Elle a aussi écrit deux romans jeunesses dont les personnages principaux sont deux ados trans! Si tu t’intéresses à la musique, je te conseille d’écouter les chansons de Mrs Yéyé, une chanteuse et compositrice française et trans!
Pour finir, je t’invite à communiquer avec des ressources adaptées si tu as des pensées suicidaires. AlterHéros est un organisme québécois, alors il est difficile pour nous de t’outiller en ce sens, mais tu peux communiquer avec l’organisme C’est comme ça par courriel pour avoir des références adaptées à ta situation. L’organisme Stop Homophobie a également une ligne d’écoute anonyme et gratuite que tu peux rejoindre au 01 48 06 42 41. 
Merci d’avoir écrit à AlterHéros et n’hésite pas à nous réécrire si tu as d’autres questions. 
Bon courage pour la suite,
Séré, intervenant chez AlterHéros

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