L’adolescent.e en peine d’amour traverse en quelque sorte un deuil. Il / elle / iel broie du noir, se replie, se demande comment il / elle / iel pourra vivre maintenant avec ce vide causé par le départ de l’être aimé. Il / elle / iel revient alors à son entourage de reprendre le flambeau et de soutenir la personne blessée. Les ami(e)s constituent souvent la source de réconfort, ils / elles / iels doivent alors être informé.e.s et outillé.e.s.
Ainsi, nous pouvons informer les jeunes à ce qu’est une peine d’amour, des sentiments vécus lorsque l’être aimé nous quitte, des solutions pouvant aider une personne à s’en sortir. De cette façon, on peut prévenir des événements regrettables tel que le suicide d’un.e jeune ayant vécu une peine d’amour. Notre rôle ne doit pas être celui d’un sauveur, mais on doit tenter de sensibiliser les jeunes aux différentes ressources disponibles qui peuvent aider les aider à progresser elleux-mêmes et à favoriser le soutien par les pairs.
Lorsque la relation amoureuse se termine, elle peut entrainer des pertes importantes comme l’estime de soi ou la confiance en soi. Proposer un substitut aux pertes peut aider un.e jeune à diminuer sa peine. La pratique d’un sport, la participation à un concours, les nouvelles responsabilités, les activités parascolaires, la musique, l’art dramatique, l’art plastique, la lecture, devenir pair aidant ou faire du bénévolat peuvent représenter des activités valorisantes qui permettent d’augmenter l’estime et la confiance.
Qu’est-ce qu’une peine d’amour peut apporter de positif dans une vie d’une personne?

• Meilleure connaissance de ses attentes face à un.e nouveau.lle partenaire
• Meilleure connaissance de ses attentes face à une nouvelle relation
• Bonne connaissance de soi, de ses besoins, de ses désirs, de l’amour, de la sexualité…
• Possibilité de faire le point
• Sentiment d’avoir surmonté une étape difficile et importante

Il serait pertinent pour le / la jeune d’identifier les ressources auxquelles il / elle / iel peut avoir accès pendant sa peine d’amour. Il / elle / iel peut inscrire les numéros de téléphone des ami.e.s à contacter et les endroits où se réfugier lorsqu’il / elle / iel se sent découragé.e, soit chez un parent, un.e ami.e, une maison de jeunes…
Ce réseau d’urgence peur l’aider à se sentir soutenu.e dans les moments difficiles. Aussi, les jeunes ont besoin de parler, il faut alors leur laisser la parole, les écouter, les référer à un centre d’écoute comme Tel-Jeunes, lui présenter les ressources du milieu comme un.e psychologue, un.e éducateur.ice spécialisé.e ou un.e travailleur.se social.e… ou simplement écrire à AlterHéros! 🙂

Surtout, il importe de ne pas réduire la peine d’amour des adolescent.e.s à un chagrin mineur et sans conséquence. Cette période doit être prise au sérieux puisqu’elle peut entraîner des conséquences importantes. Enfin, faut-il vraiment le rappeler, il est inutile, voire insultant, de répéter des dictons proposant qu’il / elle / iel ne s’en souviendra plus le jour de ses noces ou qu’un.e de perdu, dix de retrouvé.e.s!

Que faire lorsqu’un(e) ami(e) vit une peine d’amour?

• Écouter, il / elle / iel a probablement besoin de parler
• Référer à une personne spécialisée (psychologue ou intervenant.e social.e au besoin)
• Proposer des solutions et le laisser choisir: il / elle / iel a le droit de ne pas être motivé.e
• Accorder de l’importance à la peine d’amour, c’est sérieux!
• Éviter les dictons comme «tu ne t’en souviendras plus le jour de tes noces» ou «un de perdu, dix de retrouvés!»
• Être présent.e et disponible
• Laisser le temps à la personne de reprendre sa bonne humeur et ses activités

Quelles solutions peuvent être proposées à une personne vivant une peine d’amour?

• Parler à une personne en qui elle a confiance (parent, ami.e, psychologue, intervenant, éducateur.ice spécialisé.e, centre d’écoute – Tel-Jeunes, Jeunesse j’écoute, AlterHéros)
• Faire une liste des numéros de téléphone et des adresses des parents, ami.e.s, maisons de jeunes ou organismes qui peuvent aider le jeune
• Faire du sport, intégrer une équipe de l’école ou un organisme de la région , participer à un concours, il y en a souvent dans les écoles
• Prendre de nouvelles responsabilités à la maison, à l’école… Participer à des activités parascolaires
• S’inscrire à un cours de musique, de dessin ou faire de l’art dramatique, de l’impro
• Faire de la lecture, devenir un pair aidant, participer à des activités comme bénévole.  Écrire un journal personnel
• Développer de nouveaux intérêts