Homophobie - je la vis mal, dans les derniers jours.
Léger vidage de tête.
L’homophobie.
Je la vis mal, dans les derniers jours.
Habituellement, je me dis que c’est probablement plus maladroit que autre chose. Une mauvaise habitude de vocabulaire, une influence de pensée probablement pas réfléchie, un manque de connaissances, etc…
Mais je n’arrive plus à endurer ma famille là-dessus! Je m’en fous que ce soit l’absence de ma mère ou de mon père, d’avoir été trop couvée ou pas assez, d’avoir été influencée par la télé, mes ami(e)s ou ma génération, que ce soit un désordre mental ou parce que j’ai été battue et violée… Je n’aime pas être mal vue, rejetée ou agressée. Mais je n’aimerais pas non plus me forcer à donner l’impression d’aimer quelqu’un au point de faire ma vie avec. Devoir le regarder en face quand il me demandera si je l’ai déjà vraiment aimé et qu’il ne voudra pas entendre « Oui, mais en ami ».
De toute façon, les hommes me font mal aujourd’hui dans l’intimité. J’ai appris à parler de garçon au secondaire. J’ai vécu seule mes peines d’amour. Je n’ai eu personne à qui dire que j’avais une amoureuse… On m’a dit que je prenais des airs d’indépendance, je n’ai pas eu le coeur de répondre qu’on me donnait pas le choix…
Oui, mon coeur à tendance à faire des papillons pour des femmes plutôt que des hommes, et alors? Pourquoi ça affecte autant les autres? La première réflexion que j’ai eue quand j’ai entendu le mot lesbienne pour la première fois avec sa définition: « Je ne voudrais pas être comme ça! ». La deuxième était: « Pourquoi elle me dit que X fille en est une? » (pour rajouter à l’ironie, on était deux filles entrain de jouer à touche-pipi…).
L’hétéronormalité affecte ma vie depuis longtemps, mais personne ne semble se sentir concerné…