combien de temps à peu prêt il faut attendre pour voir si notre bro est reposé sufisamment avant d’être inquiet? Sa va faire 5 semaines que c’est la phase de la carpette dans le sous sol et sa a pas de l’aire partie pour changer tout seul…
bye bye
Jé / Anton
Salut les gars,
Je suis Marie-Édith, je travaille à AlterHéros et je prends le relais de Fanny pour cette question.
Vous semblez trouver que la phase de la carpette s’allonge pas mal. Je vous propose donc de prendre un moment dès maintenant pour jaser avec votre ami – d’abord, prendre le temps de l’écouter (parfois, on a tendance à donner des conseils / suggestions, alors que la personne avec qui on est souhaite seulement laisser aller son trop-plein d’émotions). Ensuite, vous pouvez lui proposer d’aller faire un tour au CISSS / CIUSSS (hôpital ou CLSC) avec lui. S’il accepte et que vous l’accompagniez, n’hésitez pas (avec son consentement!) à expliquer à l’intervenant.e les changements que vous avez remarqué dans son comportement.
Je crois comprendre que votre ami présente des symptômes dépressifs.
Parmi les symptômes dépressifs, on trouve des changements majeurs au niveau de l’appétit (beaucoup plus grand ou beaucoup moins important), le sommeil (dormir beaucoup ou, au contraire, ne dormir que très peu comparativement à d’habitude), une perte ou un gain de poids important et non intentionnel, l’agitation ou la fatigue constante, la difficulté à se concentrer, une baisse de libido (énergie sexuelle / envie d’avoir du sexe), une perte d’intérêt envers les choses qui nous allument habituellement (par exemple, s’il est un grand sportif et qu’il n’a soudainement plus envie de faire du sport du tout)… Qu’en pensez-vous? Est-ce que votre ami présente certains de ces symptômes ?
Enfin, comme Fanny le disait, il ne faut pas hésiter à poser directement des questions à propos du suicide ou des idées noires. Vous pouvez demander à votre ami s’il pense à se faire du mal ou à se suicider. S’il répond oui, appelez au 1-866-APPELLE.
Voici quelques trucs pour parler de dépression avec une personne qu’on aime: Parler de la dépression
Pour parler de suicide: Prévenir le suicide
Pour en savoir plus sur les signes pré-suicidaires et la dépression: Reconnaître les signes
N’oubliez pas que vous n’êtes pas seuls: les équipes professionnelles en santé voient des milliers d’ados et de jeunes adultes par année pour leur permettre d’améliorer leur santé mentale et pour épauler leurs proches, dont leurs ami.e.s.
Je sais que vous avez pensé à parler aux parents de votre ami. C’est un bon réflexe de vouloir en parler, mais dans cette situation où il n’a pas fait son coming-out, peut-être qu’il vaudrait mieux s’adresser directement à un.e professionnel.le de la santé pour éviter des situations désagréables. Et si vous êtes inquiets pour votre ami, c’est correct de consulter un.e professionnel.le sans lui en parler, mais si vous souhaitez parler à ses parents, vaut mieux demander son avis avant.
Enfin, votre ami peut aussi appeler Tel-Jeunes ou encore Interligne s’il veut parler à des personnes qui le connaissent moins, mais qui ont une formation en relation d’aide. Vous pouvez aussi téléphoner vous-mêmes si vous avez besoin de parler. Ce n’est pas agréable de voir un ami souffrir et c’est normal d’avoir besoin d’aide dans ces situations – votre santé à vous est importante aussi.
Bonne journée et n’hésitez pas à nous réécrire au besoin ! Courage à vous deux !
Marie-Édith, B.A. sexologie, pour AlterHéros