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18 décembre 2018

Avec lequel ou laquelle je serais le mieux ? Un garçon ou une fille ?

ChloéH

Hello,
Je suis dans une période où je n’arrive pas à m’identifier à ce que je crois être (lesbienne) j’étais sure de mon choix et maintenant dès que je croise que ce soit un garçon ou une fille, je m’interroge, avec lequel ou laquelle je serais le mieux ? Il y a des moments où je suis sure que je serais mieux avec une fille et des moments où je me dis que finalement une sorte de protection rassurante masculine me conviendrait mieux. D’autre part de mes questionnements j’ai l’impression que mes parents me jugent pour ce que je pense être (lesbienne) et qu’ils tentent de me faire changer d’avis, d’un autre côté je ne m’en suis jamais vraiment dit que je suis lesbienne, je n’ai jamais été trop du côté des étiquettes et me dis que je trouverai juste la bonne personne que ce soit une femme ou un homme mais cela me fait me demander si je devrais pas me « caser » dans un groupe pour les autres, sans oublier le stress continuel qui me suit partout. Tout ceci affecte énormément mes humeurs et je ne mange plus autant qu’avant et n’arrive plus à m’enthousiasmer ou à être joyeuse, je je suis plus autant aimable ou souriante qu’avant et ai cette envie constante de m’écrouler et de pleurer.
Dois-Je aller voir quelqu’un comme un psychologue ? Un groupe de soutient ? Ou alors just eme poser les bonnes questions ? Tenir tête à mes parents ?
Merci d’avance pour vos réponses
Pomme d’amour
 
Bonjour Pomme d’amour,
merci beaucoup d’avoir pris le temps de nous écrire et de faire confiance à AlterHéros. Si je comprends bien, tu t’interroges beaucoup sur ton orientation sexuelle et sur la réaction de tes parents face à ton orientation. Également, cette situation crée de l’anxiété chez toi et vient même impacter tes humeurs et ton bonheur au quotidien.
Premièrement, je voulais seulement te dire qu’il est tout à fait normal de se questionner et de se poser des questions sur son orientation sexuelle. Pour certain.e.s, l’incertitude peut être difficile à vivre au quotidien. Il est toutefois normal que tes désirs varient à travers le temps et que par moment tu te sentes plus attirée par un type de personnes.
Comme tu le dis dans ta question, tu n’as jamais été trop du côté des étiquettes, mais en ce moment tu crois que tu préfèrerais avoir la possibilité de te définir pour partager ta réalité avec ton entourage. Je voulais te demander en quoi ton positionnement a changé avec ces quelques questions : Est-ce que tu trouverais ton parcours plus facile au quotidien si tu te déterminais une orientation sexuelle en particulier? Est-ce que c’est le fait de ne pas savoir pour qui tu as de l’attirance qui te cause cette anxiété ou est-ce le fait que tu as l’impression de te faire juger par tes parents? Il peut être intéressant d’en parler à tes parents une fois que tu te sentes prête à le faire afin de leur expliquer que tu préfères te laisser l’éventualité des options en ce qui concerne la définition de ton orientation sexuelle. Comme tu le dis, tu ressens que tes parents te jugent. Ont-ils dit ou fait des remarques sur le sujet? Je crois qu’une fois que tu te sentiras prête à le faire, il serait une bonne chose que tu adresses tes inquiétudes avec eux afin de comprendre pourquoi tu ressens un jugement de leur part. Il est tout à fait normal de vouloir que nos parents nous acceptent et nous supportent au quotidien. Certains parents sont très ouverts et compréhensifs alors que pour d’autres parents il ressent de l’incompréhension, de la tristesse vis-à-vis l’orientation sexuelle de leur enfant lorsqu’elle diverge de la leur. Je te suggère d’en parler à une personne de confiance également afin de t’aider et de t’écouter dans ce processus.
Finalement, tu as toi-même poser les bonnes pistes de solution concernant l’impact qu’à la situation sur ton moral. Il serait bien d’aller consulter un professionnel comme un psychologue afin de te donner des outils pour gérer les émotions que tu ressens et y voir plus clair. De plus, il peut être intéressant d’aller vers des organismes ou des groupes de soutien où tu pourras partager et discuter avec des gens qui ont vécu des événements similaires. Si tu crois que le fait d’aller en discuter avec un psychologue, une sexologue, un psychothérapeute ou un travailleur social pourrait t’aider, je t’invite à le faire. Afin d’obtenir plus de soutien et de ressources, tu pourrais aussi communiquer avec l’organisme LGBT de ta région en Suisse. Je pense notamment au groupe TOTEM jeunes LGBT+ , au Refuge Genève et à VOGAY. L’organisme pourrait te mettre en contact avec des personnes de ton âge afin de discuter et d’échanger sur tes questionnements.
N’oublies pas que tu peux toujours nous réécrire si tu as d’autres questions, il nous fera plaisir d’y répondre.
Chloé, bénévole pour AlterHéros

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