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13 juillet 2007

Puis-je être transsexuel et gai ? Et est-ce possible d'avoir un orgasme quand on a eu une opération ?

Bonjour ! Je suis tombée sur votre site par hasard (en tapant changer de sexe dans mon moteur de recherche) et moi aussi j’aimerais vous poser une question.
Je suis hétérosexuelle, mais j’aimerais devenir un homme. Je suis très attirée par les gays, comment cela s’appelle-t-il, vu que je suis une fille ? Si j’ai le courage de changer de sexe, j’aimerais toujours les hommes. je serais gay. En attendant, l’idée d’une reconstruction de mes parties intimes me fait peur.
Mais j’aimerai savoir si pour une femme, il est possible d’avoir un orgasme par l’anus et si non, s’il est possible de se faire placer une sorte de prostate contre la paroi externe du rectum. On est bien capable de faire des clitoris, d’augmenter le volume du point G par injection de silicone ou autre, de construire des pénis, alors pourquoi pas poser une prostate si mon appareil génital féminin le permet.
Voila, merci si vous avez entendu parler de ce genre de chirurgie ! Et encore merci de prendre le temps de me répondre !
Rubie

Julie-Maude Beauchesne

Bonjour Rubie !

Merci de faire confiance à AlterHéros ! Il y a deux volets à ta question : s’il est possible d’être trans et d’être gai et quelle est l’étendue des possibilités chirurgicales pour les personnes trans.

D’abord, concernant la possibilité d’être un homme trans et d’être attiré par les hommes est tout à fait possible.

Il est important de se rappeler que l’identité de genre et l’orientation sexuelle sont deux axes de notre personnalité sexuelle complètement différents et indépendants. Chez la population trans, il existe autant de variations de l’orientation sexuelle (hétérosexuelle, bisexuelle, homosexuelle, etc.) que chez la population cis (non trans).

J’en profiterais également pour souligner que l’orientation sexuelle n’est pas coulée dans le béton. Ce n’est pas parce que tu n’es pas attiré par les femmes actuellement que tu ne le seras jamais. Il est très fréquent chez les personnes trans de voir leur orientation sexuelle évoluer, s’élargir, complètement changer ou rester la même, au cours de leur transition. Tout est variable et possible dans la vie et il suffit d’être à l’écoute de son cœur et de son corps afin d’être en harmonie avec lui.

Maintenant, en ce qui concerne la peur concernant la possibilité de subir une chirurgie, je puis te dire que je comprends tes craintes, tes peurs. Il y a toujours des risques lorsque l’on subit une chirurgie et il n’en reste pas moins que l’impact est majeur sur la physionomie et la psychologie des personnes qui les subissent.

Toutefois, je me permets de te rassurer, selon des études, la très grande majorité des personnes trans subissant ce type d’intervention se considèrent plus heureuses qu’avant l’opération. De plus, la très grande majorité d’entre elles affirment pouvoir toujours ressentir des orgasmes.

Maintenant, pour ce qui est des techniques plus avancées, comme l’implantation d’une prostate, il n’y a pas encore de technique qui ait été développée en ce sens. Pourquoi? La raison est bien simple. Reconstruire un clitoris, un vagin ou un pénis est fort simple en soi.

Sommairement, il s’agit là de chirurgies qui transforment des parties de peau et racolent les terminaisons nerveuses afin que la personne puisse continuer à obtenir du plaisir et c’est aussi, d’une certaine façon, une chirurgie esthétique. Donc, on se sert comme matériel de base de parties du corps humain qui servent déjà à obtenir du plaisir que l’on transforme afin qu’elles continue à donner du plaisir, mais sous une autre forme.

Dans le cas d’une prostate, c’est beaucoup plus complexe. Bien que la prostate puisse procurer un plaisir sexuel, il n’en reste qu’à la base, c’est un organe, une glande, qui a un rôle dans le cycle reproductif. C’est une mécanique beaucoup plus complexe, au même titre que l’utérus, le foie ou la langue par exemple. Bref, pour implanter une prostate, on parlerait ici, soit de greffer ou créer de façon synthétique un organe. Malheureusement, la science n’est pas encore rendue à ce niveau. Par contre, il est permis d’espérer !

Julie-Maude pour AlterHéros

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