J'ai 16 ans et je suis attiré par des jeunes de 11-14 ans... ça me fait peur

Voilà. Depuis sa découverte vers 13-14 ans, j’étais, il y a peu de temps encore, pleinement convaincu de mon homosexualité… jusqu’à aujourd’hui. Depuis environs 2 semaines, j’ai des attirances…pédophiles. Chose que je n’avais pas avant ( pleinement attiré par des hommes fortement musclés notamment ). Je vois ( surtout ) maintenant 2 personnes ( 1 garçon de 11 à 14 ans et un jeune adulte ) se sodomisant et cela m’excite. J’en ai extrêmement honte ( ce qui est logique je pense ) et je ne peux plus regarder les enfants sans avoir le poids de la culpabilité, le coeur battant plus vite que la vitesse de l’éclair..!!
Suis-pédophile ?! Dois-je consulter ?
Ayant feuilleté depuis de nombreux rapports, articles, témoignages etc sur la pédophilie et n’ayant pus constater de véritable remède sauf ( apparement ) la castration chirurgicale : est-ce le seul moyen pour que cet enfer s’arrête ?
Avant, j’adorais les enfants et ils en méritent pas ça ! J’ai envie de mourir…

Pascale

Bonjour Folio,
Merci beaucoup de nous écrire. C’est très courageux de ta part. Depuis peu, tes fantasmes ont changé et l’idée qu’un jeune adulte sodomise des jeunes de 11-14 ans t’excite. Tu crains d’être pédophile et tu te demandes quoi faire.
D’abord, il faut comprendre  que, entre « fantasmer » sur quelque  chose et le faire réellement, il y a tout un monde. Ce qui se passe dans notre imagination ne concerne que nous et ne sont habituellement pas nocives. L’exemple classique, c’est un homme  qui fantasme sur le fait de violer quelqu’un ou de se faire violer lui-même.  Ce n’est pas parce que ce genre de pensées l’excite que cette personne violera réellement quelqu’un ou se mettra à parcourir des ruelles sombres la nuit en espérant se faire attaquer. Chacun a son jardin secret, ses fantasmes personnels. Pour certains, ces fantasmes sont banals et anodins, mais, pour d’autres, ils sont plus rares et plus corsés. Dans tous les cas, ça reste des « pensées » et ça ne fait de mal à personne.
De plus, si l’âge que tu as indiqué dans ton courriel est juste (16 ans), tu n’es toi-même pas beaucoup plus vieux que ces jeunes qui te font fantasmer.  C’est, de ce fait, moins inquiétant.  Dans tes rêves, est-ce que tu t’identifies aux jeunes, à l’adulte ou aux deux? Connaître la réponse à cette question pourrait être intéressant.
Un autre point intéressant serait de trouver ce qui a « déclenché » ces fantasmes. Tu dis que, auparavant, tu n’avais pas ce genre d’idées. Est-ce qu’il s’est passé quelque chose de particulier dernièrement? Quelque chose qui aurait marqué ton imaginaire? Ça pourrait être importants car peut-être que ces fantasmes témoignent davantage d’une situation particulière que d’un penchant réel.
Là où il faut t’inquiéter, c’est si, un jour, tu décides de passer à l’acte, c’est-à-dire essayer de séduire des enfants ou essayer d’obtenir des rapports sexuels avec eux. Fantasmer n’est dommageable pour personne. Agir, dans ce domaine, c’est tout autre chose. Tu pourrais en effet traumatiser sévèrement un enfant et, dans ton cas, les conséquences légales seraient catastrophiques. Pour les mêmes raisons, je te déconseille fortement de consulter des sites pornographiques mettant en scène des enfants. Non seulement les personnes à l’origine de ces sites causent de grands torts à des enfants, mais, en plus, les visites sur ce genre de sites peuvent laisser des traces dans ton ordinateur qui pourraient se retourner contre toi.
Si tu en ressens le besoin, tu peux effectivement consulter un sexologue ou un psychologue. Dans les deux cas, ce sont des professionnels qui sont tenus au secret. Il n’y a donc aucun risque pour toi à aller leur parler. Et pour ce qui est de la castration chimique… Tu es loin d’être rendus là. Si, un jour, tes pulsions deviennent réellement incontrôlables, tu pourras toujours suivre une thérapie régulière ou même aller en suivre une « fermée » dans un établissement spécialisé. La castration chimique n’est pas la seule solution et c’est la dernière qu’on utilise.
Si nous pouvons à nouveau t’être utile, ne te gêne pas pour nous réécrire,
Pascale

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