Mes parents n’ont jamais compris que cela pouvait être douloureux ...
Bonsoir, Mes parents n’ont jamais compris que cela pouvait être douloureux de ne pas comprendre qui l’on est, que cela pouvait impacter notre vie. Ma mère me dit souvent que j’utilise le fait de faire partie d’une minorité comme excuse mais… ce n'est pas vrai, en tout cas je ne crois pas ou je ne le fais pas exprès. Cela m’a toujours fait souffrir depuis le plus longtemps que je m’en souvienne, je n’arrive même pas à en parler sans fondre en larme car je n’arrive pas à assumer ce que je suis. Mes meilleures amies m'ont lâchées quand elles l'ont appris et ne m'ont jamais reparlé, mes grands-parents ne l'assument, je leur ai déjà dit plusieurs fois que j'avais une petite amie mais à chaque fois, ils me redemandent quand je leur présenterai un garçon. Même si cela fait quatre ans que cela dure, je n'arrive toujours pas à m'y faire, je n'arrive pas à aller de l'avant et à vivre "normalement". Je suis sans cesse en train de pleurer pour un rien, j'ai tout le temps le moral à zéro et n'ai plus aucunes envies. Mes amies actuelles me disent que je devrais consulter un psy mais n'étant pas majeur et n'ayant pas de salaire puisque je suis étudiante je serais obligée de passer par mes parents... le problème c'est qu'ils voient les psys comme quelque chose de mauvais... comme une punition ou une faiblesse. Comme je l'a déjà dit, je n'arrive pas à parler de moi, je fonds en larme quand on parle de responsabilités, d'avenir, de mon orientation sexuelle ou des choses du style et je me bloque lorsque je dois parler de ma vie amoureuse, professionnelle ou familiale, j'en suis même arrivée à un point où je m'invente une vie auprès des gens car ça fait moins mal de mentir que de parler vraiment de moi. Je ne sais vraiment plus quoi faire, tout ça impacter tellement sur ma vie que je n'arrive plus à sortir, m'amuser, travailler pour les cours (alors que j'adorais ça avant) ou même manger. Désolée de ce dérangement avec mes problèmes surement mineurs à côté d'autres, Bonne fin de soirée en espérant tout de même avoir des réponses, Raphaëlle.