Mon chum ne veut faire l'amour que 2 fois semaine, je ne suis pas comblée...

Je ferais l’amour à chaque jour mais mon chum de 42 ans (j’en ai 32) ne veux le faire que 2 fois semaine, est-ce normal, ca me frustre beaucoup, devrais-je me calmer. Il est tendre et gentil mais mes besoins sexuels ne sont pas comblés.

marie-joelle

Bonjour Julie

Je vous remercie beaucoup de vous avoir adressée à nous pour votre questionnement.

Le désir sexuel est la capacité à envisager de manière positive une activité sexuelle et à déclencher une excitation sexuelle. Elle recouvre à la fois le désir de faire l’amour avec son partenaire mais aussi le fait d’avoir des pensées érotiques de façon spontanée. Le désir sexuel est une capacité personnelle et non un sentiment généré par son partenaire et dépend principalement de 3 facteurs :

• la capacité à devenir sexuellement excité par son partenaire ;

• l’attractivité sexuelle de l’objet du désir : est-ce que l’autre répond aux critères qui nous attirent sexuellement mais aussi est-ce j’arrive à voir ces critères ;

• la capacité à repérer quand on est sexuellement excité.

Le désir sexuel varie beaucoup selon les personnes. Ainsi, une personne peut ressentir le besoin de faire l’amour deux ou trois fois par jour pour être comblée alors que d’autres ressentent le besoin d’avoir des rapport sexuels seulement une fois par semaine. Notons également qu’il est tout à fait normal dans un couple d’avoir des baisses de désirs sporadiques.

Plusieurs facteurs peuvent influencer le désir sexuel tels que

• les problèmes relationnels : des difficultés dans le couple, une routine qui s’installe, des préliminaires insuffisants responsables d’un manque de synchronisation entre les désirs de la femme et ceux de l’homme, des problèmes érectiles chez l’homme qui peuvent bloquer son désir par peur de l’échec…

• les problèmes médicaux : les déséquilibres hormonaux (chez l’homme, baisse de testostérone notamment avec l’âge ; chez la femme, variation des taux d’oestrogènes, avec la ménopause ou après un accouchement notamment), la prise de certains médicaments et certaines maladies qui affaiblissent l’organisme et inhibent le désir…

• les problèmes personnels : mal-être psychologique, stress, angoisse, problèmes professionnels, fatigue…

Par ailleurs, il arrive que la baisse de désir perdure dans le temps ou encore que les deux partenaires n’ont tout simplement les mêmes besoins sexuels. Je crois que la communication est souvent la clé qui permet de débloquer cette situation. Une bonne communication nous donnera généralement l’occasion d’exprimer ce que nous attendons de l’autre et vice-versa. Une fois les attentes de chacun exprimées, il sera alors plus facile de voir les points de discordance et de concordance et de trouver des solutions réalistes qui pourront satisfaire en partie les attentes de chacun. Ainsi, il ne suffit parfois que d’une simple conversation pour éviter certains malentendus qui pourraient mener à des frustrations inutiles.

Dans la réalité des choses on oublie souvent que notre partenaire n’est pas un devin et qu’il faut lui dire ce qui nous fait plaisir. Il n’y a donc aucun mal de dire à l’autre ce qui nous fait plaisir si cela se fait dans le respect de soi et de l’autre évidemment. Ce type de conversation permet de communiquer à l’autre ce que nous avons besoin et permet également de se faire respecter en tant que personne qui veut être comprise et qui a des besoins à elle. L’établissement d’un moment d’échange entre deux personnes qui sera satisfaisant et enrichissant nécessite cependant de s’assurer que notre partenaire est prêt à nous écouter et à nous entendre.

De plus, il est nécessaire de se questionner sur certains aspects à savoir : quels sont mes besoins, qu’est-ce que je veux aller chercher au travers de cet échange et suis-je prêt(e) à m’ouvrir et à parler de ce que je ressens. Parler de ses besoins en matière de sexualité peut parfois être un sujet délicat et il important de s’assurer que le « timing » choisi est propice à ce genre de discussion.

En espérant avoir répondu à votre questionnement. Si vous avez d’autres interrogations, n’hésitez pas à nous réécrire.

Marie-Joelle, pour Alter-Héros

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