28 mars 2024

Je crois être trans, mais les chirurgies me font peur, tout comme le côté "irréversible" de la chose!

Bonjour/soir
Voilà, je m’appelle Gryf. Bien sûr, ce n’est pas mon nom officiel mais c’est mon vrai nom, celui avec lequel je m’associe. J’ai 16 ans et je pense depuis je ne sais pas trop combien de temps être transsexuel.
Je suis né dans un corps de fille mais c’est un corps qui me révulse. J’en ai parlé à ma mère mais elle refuse pour l’instant de me croire. Je souhaite devenir garçon mais les opérations sont des choses qui me font très peur. Ça fait sûrement parti de ce qui me fait le plus peur au monde. J’ai peur des risques. J’ai peur du résultat qui pourrait me décevoir. J’ai peur de le regretter. Et j’ai peur du côté « irréversible ».
Je n’en ai jamais parlé avec des personnes qualifiées pour ça mais la plupart des gens qui comptent le plus pour moi le savent et le comprennent. J’ai vraiment besoin d’aide et d’éclaircissements car je me sens vraiment perdu.

Marie-Édith Vigneau

Bonjour/soir
Voilà, je m’appelle Gryf. Bien sûr, ce n’est pas mon nom officiel mais c’est mon vrai nom, celui avec lequel je m’associe. J’ai 16 ans et je pense depuis je ne sais pas trop combien de temps être transsexuel.
Je suis né dans un corps de fille mais c’est un corps qui me révulse. J’en ai parlé à ma mère mais elle refuse pour l’instant de me croire. Je souhaite devenir garçon mais les opérations sont des choses qui me font très peur. Ça fait sûrement parti de ce qui me fait le plus peur au monde. J’ai peur des risques. J’ai peur du résultat qui pourrait me décevoir. J’ai peur de le regretter. Et j’ai peur du côté « irréversible ».
Je n’en ai jamais parlé avec des personnes qualifiées pour ça mais la plupart des gens qui comptent le plus pour moi le savent et le comprennent. J’ai vraiment besoin d’aide et d’éclaircissements car je me sens vraiment perdu.
Bonjour Gryf et merci de nous faire confiance.
Tu penses être trans, mais les opérations te font peur, tout comme le résultat de celles-ci.
Tu as aussi peur des regrets et du côté « irréversible » de la transition.
Tu expliques que tu ne te sens pas bien dans le corps qui t’enveloppe. Je comprends que ta souffrance est grande. Mais dis-moi, si tu avais la possibilité de changer de corps, d’identité, que les gens te considèrent comme garçon à 100%, sans souvenir du fait que tu as déjà été considéré comme fille, tout cela d’un seul coup de baguette magique, le ferais-tu? Le ferais-tu sans avoir envie de revenir en arrière? C’est une question que ma collègue Élyse a souvent posé aux personnes qui se demandaient si elles étaient trans. J’espère que cette interrogation te permettra d’avancer dans ta réflexion.
Savais-tu que tu peux vivre ta transition sans subir de chirurgies, du moins au Québec? En effet, nul besoin de passer sous le bistouri pour être considéré comme homme désormais. Je ne sais pas de quel endroit tu viens, mais je tiens quand même à t’informer des changements qui ont été apportés aux conditions permettant le changement de la mention de sexe au Québec par la Loi 35. L’infographie qui suit a été réalisée par le Conseil Québécois LGBT.
12240437_1017494491607239_5086684027525160492_oJe sais que tu n’as pas 18 ans et que tu fais partie des ados trans dont il est question sur l’image précédente, mais rien ne t’empêche d’adopter un style qui te plaît, de continuer ton processus de coming-out. Le côté « irréversible » de ta transition… n’existerait plus, donc. Pour aller un peu plus loin, tu peux débuter une prise d’hormones. Pour ce faire, tu peux consulter ton médecin et lui parler de ton cheminement. Si tu n’habites pas au Québec, je t’invite à contacter l’association LGBT de ta région pour obtenir davantage d’information sur les possibilités qui s’offrent à toi. Également, je constate que tu es entouré de personnes qui te croient et qui te comprennent, ce qui me rassure. Peux-tu compter sur ces personnes pour t’épauler dans ton cheminement? C’est important d’être entouré de professionnel.le.s en qui on a confiance, mais il n’y a rien de mieux que de bon.ne.s ami.e.s pour garder le moral, n’est-ce pas!
Tu mentionnes que ta mère refuse de te croire. Cette situation est sûrement très inconfortable pour toi. Ce qui me rassure, c’est que tu écris « pour l’instant ». Tu as donc encore un brin d’espoir. Effectivement, lorsqu’on fait notre coming-out, que ce soit un coming-out concernant notre identité de genre ou notre orientation sexuelle, nous pouvons faire face à toutes sortes de réactions, dont l’incrédulité, la tristesse et parfois même la colère. Cependant, après un certain temps, les personnes qui ont mal réagi peuvent faire leur propre bout de chemin et réaliser que malgré cette nouvelle information qu’elles doivent intégrer à notre sujet, nous restons la même personne, du moins à l’intérieur… et le changement le plus important dans notre vie, c’est qu’on en sort plus épanoui.e.s!
Si tu veux discuter de ta situation avec d’autres membres d’AlterHéros, tu peux le faire sur un de nos groupes de discussion. Je te suggère le groupe Trans Power pour commencer!
J’espère avoir pu t’apporter un peu de réconfort et t’avoir aidé dans ta réflexion. Si tu as d’autres questions, n’hésite surtout pas à nous écrire à nouveau, d’accord? Prend soin de toi et bonne route, Gryf!
Marie-Édith, B.A. sexologie, pour AlterHéros

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