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4 juin 2009

Est-ce que ne pas se masturber agit sur notre comportement ?

Bonjour,
Voilà, cela fait déjà depuis plusieurs semaines que je me pose une question et que je fouille le Net a la recherche d’une réponse… Je penses qu’ici je trouverai ce que je veux.
Donc voilà, je me demandais si le fait de ne pas avoir de rapport sexuel avec qqn/ ou de ne pas se masturber pendant un certains temps, agirait sur notre comportement.. J’entends par là ( ex: Reduction/Suppression de la timidité ). Ou encore si cela « attirerai » les gens du sexe opposé a cause d’une réaction chimique ou autres..
J’ai pu lire divers articles sur Freud ses découverte et ses théories, mais tout cela n’est pas vraiment clair pour moi.
Remerciements anticipés
Adrian

Frédéric Picotte

Cher Adrian,

Il me fait plaisir d’essayer de répondre à ta question, au meilleur de mes connaissances.

Tu aimerais donc savoir si le fait de ne pas éjaculer pendant un certain temps diminuerait ta timidité ou attirerait les gens du sexe opposé par un phénomène chimique.

J’ai déjà entendu une rumeur ou légende urbaine comme quoi certains boxeurs éviteraient l’éjaculation des semaines avant un combat afin de maximiser leur niveau de testostérone. J’ai trouvé une étude chinoise réalisée en 2003 qui démontrait une augmentation de la testostérone après l’éjaculation. Cette augmentation se produisait après le jour 5 et maximale au jour 7 suivant l’éjaculation. La testostérone atteignait alors en moyenne 145.7 % du niveau de base. L’étude démontre aussi qu’il n’y a plus de fluctuation après cette date, et qu’une abstinence prolongée ne changera pas davantage le niveau de testostérone. Il n’y a pas d’études à ma connaissance qui ont montré un lien entre l’absence d’éjaculation et une réduction de la timidité. Comme il n’y a pas de cycle hormonal similaire à la femme chez l’homme, le fait d’éjaculer ou non ne devrait pas rationnellement produire un effet important sur le comportement ou les émotions. Freud n’a pas non plus étudier ou élaborer de théories sur de tels phénomènes hormonaux, puisque ce n’était pas là son expertise.

Quant à l’attirance du sexe opposé, tu pourrais lire si ça t’intéresse sur les phéromones. Il s’agit de molécules chimiques sécrétées dans l’atmosphère par certaines espèces animales ayant pour but d’établir une communication olfactive avec les autres membres de l’espèce. Ce mode « d’attirance » dans la reproduction a été bien établi chez certaines espèces moins évoluées, mais leur influence au niveau du comportement humain n’a pas été aussi étudiée. Pour le moment, ces phéromones servent surtout à remplir les poches de fabricants de parfum qui s’en servent pour mousser la vente de leur produit. Bref, je ne pense pas que d’éviter l’éjaculation se traduise par un changement dans la production de tes phéromones et que même si cela se produisait, l’effet serait malheureusement décevant. Il n’y a pas encore de filtres d’amour ni de recette pour l’attraction fatale.

Je t’invite donc à miser sur tes qualités, à développer ta confiance en soi. La gêne se travaille, particulièrement avec une thérapie behavioriste ou cognitivo-comportementale au besoin, si tu sens qu’elle te paralyse ou t’empêche d’accomplir tes buts fixés. J’espère que ma réponse répondra à tes interrogations.

Sincèrement,

Frédéric Picotte

Résident en médecine familiale

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