Bonjour Louis-Charles

Je voudrais d’abord te remercier de t’avoir adressé à nous.

Je vois que tu es en train de traverser une étape importante (et même

primordiale) par rapport à ton orientation sexuelle : le coming out!

Cette

étape n’est jamais facile et peut parfois même être assez difficile

émotivement et relationellement. Car tu sais, même si la plupart du

temps le

coming out se passe bien, il se peut que tu te heurtes à des obstacles

(par

exemple l’incompréhension de la part de tes parents ou amis, le rejet,

l’agacement de toujours avoir a justifié ton homosexualité etc…)

D’abord

une première question qui pourra t’aider à réfléchir : Es-tu prêt à

avouer à

ton entourage que tu es gay? Es-tu prêt à en assumer les « conséquences

»?

Par ailleurs, je crois qu’il est très important que tu fasses un jour

ou

l’autre ton coming out. Si tu te sens prêt, je t’encourage donc à

continuer

à en parler à des proches en qui tu as confiance et que tu sais qu’ils

pourront te comprendre sans te juger. Pour ce qui est de tes parents,

ils

devront le savoir un jour ou l’autre. Je crois que le meilleur moyen,

si tu

te sens prêt, c’est de leur en parler directement. Explique leur bien

ce que

tu ressens, écoute leur questions, leur craintes et essaie d’y répondre

le

mieux que tu peux et surtout, laisse leur le temps qu’il faut pour

accepter

ton homosexualité (car il se pourrait que tes parents aient besoin d’un

peu

de temps pour se faire à l’idée que tu es homosexuel).

Enfin, par rapport à tes collègues d’école qui t’arrêtent dans le

corridor

pour te demander si tu es gay ou non, sens toi bien à l’aise de leur

répondre que ce n’est pas de leurs affaires si tu ne te sens pas à l’aise

d’en

parler publiquement à l’école. Dis-toi que tu as droit à ta vie privée

et que

personne ne devrait te forcer à parler de choses personnelles si tu n’en

a pas

envie d’en parler.

Alors voilà, j’espère que j’ai su répondre un peu à ton questionnement.

Bonne chance dans ton cheminement et s’il y a quoi que ce soit n’hésite

pas

à nous réécrire.

Marie-Joëlle