C’est l’idylle de deux jeunes femmes habitant en Chine pendant les années 1980 : un pays et une époque où l’allosexualité était encore prohibée. Min, une orpheline, est envoyée chez un grand botaniste acariâtre dans le cadre d’un stage afin de pouvoir aider au jardinage l’orphelinat où elle habite. Pendant ces six semaines de stage, elle et An, la fille du botaniste, commenceront à tisser des liens de plus en plus personnels.
Lorsque la période de son stage arrivera à sa fin, les deux jeunes filles essaieront de trouver un moyen de ne pas être séparées et de faire en sorte que Min puisse continuer à vivre sur l’île du botaniste. La façon qu’elles trouveront pour pouvoir rester ensemble, que je vous laisserai d’ailleurs découvrir, même si elle est la seul envisageable, leur est difficile à accepter et à mettre en pratique.
De plus, ce sera une cause de frictions entre elles, surtout qu’il y aura par moments des problèmes de communication. Évidemment, tout ne se fera pas sans heurt, car le botaniste n’est pas très facile à vivre et que Min ne se gêne pas toujours à dire ce qu’elle pense. De plus, elles devront tout faire pour que leur relation ne se sache pas, puisque les conséquences pourraient être des plus terribles.
Il arrivait régulièrement, pendant la projection, que nous entendions les acteurs parler et que nous ne voyions pas leurs lèvres bouger et vice-versa. Cependant, on peut leur accorder que la langue originale du film est le mandarin et que le doublage ne doit pas être des plus faciles. Mais ce n’était pas tout, il y avait aussi le bruit des objets qui n’étaient pas toujours synchronisés avec les images que l’on voyait, ce qui est, d’après moi, beaucoup plus embêtant que le doublage.
Cependant, les paysages et la musique ajoutent beaucoup de crédit au film. De plus, certaines scènes sont assez marquantes pour plusieurs raisons différentes. Il y a, par exemple, une des scènes avec Min et le frère d’An qui est assez troublante de par sa violence et la détresse de Min.
Pour ce qui est d’une des scènes la plus chargée d’émotion, il s’agit certainement de la dernière. Cette scène est l’aboutissement du film. Cela nous permet de constater qu’il arrive souvent que lorsque l’on vit dans des endroits où l’une des seules craintes que l’on a est l’allophobie, il nous est facile d’oublier que, dans certains pays, l’emprisonnement ou la peine de mort sont encore possibles. C’est vrai que le film se passe dans les années 1980, mais ça n’empêche pas que les allosexuels ne sont pas encore les bienvenus partout.
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